
Le développement de la pisciculture rizicole a été quelque peu occulté dans la région, au profit d’autres spéculations et nonobstant les potentialités existantes et mal exploitées, comme les vastes superficies rizicoles. La pisciculture, comme l’affirment, les acteurs de la filière offre de nombreuses opportunités de développement face aux besoins d’un marché sans cesse croissant. Aussi, la pisciculture contribue significativement à la lutte contre la malnutrition.
G I Z. Face à ce contexte et de source émanant de la direction régionale de la pêche et des produits halieutiques d’Amoron’i Mania, on a appris que la coopération allemande à travers le GIZ va contribuer à la promotion de la pisciculture dans cette région à travers un projet de cinq ans et dont le coût s’élève à un million d’euros. Ce projet tant attendu des pisciculteurs est prévu débuter avant la fin de l’année, pour un objectif de production annuelle de 16 000 tonnes. Les prix de cession de ces variétés de poissons d’eau douce, actuellement sur le marché local oscillent entre 10 000 et 12 000 ar le kilo.
ADRA. Toujours dans l’Amoron’i Mania, l’Ong ADRA œuvre également dans la pisciculture depuis 2015 à travers 18 communes pour la promotion de la filière carpe. Une variété très prisée des consommateurs locaux. La direction régionale de la pêche et des produits halieutiques d’Amoron’i Mania est actuellement à pied d’œuvre pour sensibiliser les pisciculteurs sur les innovations à apporter en matière d’élevage, selon un modèle chinois. Un handicap majeur freine cependant l’essor de ces producteurs face à ces partenaires avec l’insécurité qui prévaut dans la région et dont la pisciculture n’est pas épargnée. Face à l’inertie des autorités locales, ces pisciculteurs farouchement déterminés, n’entendent pas se laisser faire et tendre le filet pour du moins à défaut des poissons, avoir ces malfaiteurs à la place.
Anastase