
La diaspora malgache en France reçoit depuis hier les délégations de ces deux grandes formations politiques.
A un an de la prochaine présidentielle, la conquête de l’électorat se poursuit à Paris pour le TIM et le HVM. Hier et comme il a été annoncé depuis quelques jours, le président national du parti au pouvoir Rivo Rakotovao, qui a fait partie de la délégation du président de la République à Rome (Italie) et qui vient d’être nommé sénateur de Madagascar en remplacement d’Ahmad (élu président de la CAF), a souhaité rencontrer les sympathisants du HVM durant son escale dans la Capitale française. Ce qui a été fait hier au Campanile Kremlin-Bicêtre, Porte d’Italie. L’occasion a été offerte à l’ex-ministre auprès de la Présidence en charge de l’Agriculture et de l’Elevage de discuter avec la diaspora malgache de France de l’évolution de la situation politique, économique et sociale dans le pays. Dimanche prochain, ce sera au tour du TIM d’organiser une rencontre à Paris avec ses sympathisants et ses militants locaux. Le président national du parti Marc Ravalomanana y est attendu. Cette rencontre qui se tiendra à partir de 10h du matin aux Ets Saint-Charles 2, Rue G. Anthonios de Gaulle, 91205 Athis-Mons, s’inscrit dans le cadre de la célébration du 15e anniversaire du « Tiako I Madagasikara ».
Droit de vote. Malgré ces opérations de charme politiques menées à l’extérieur du territoire national, la diaspora malgache n’a pas encore le droit de vote. Elle ne peut pas participer sur sa terre d ‘accueil aux élections générales organisées à Madagascar. Cette question de droit de vote pour les Malgaches résidant à l’étranger sera certainement évoquée durant le forum de la diaspora qui aura lieu du 26 au 28 octobre prochain à Antananarivo. Ce forum a pour ambition de mobiliser la diaspora malgache à participer au développement du pays, mais comment peut-elle le faire sans pouvoir exprimer son choix politique lors d’une consultation populaire et élire qui elle veut pour diriger son pays ? En tout cas, les rencontres politiques de Paris s’inscrivent toutes dans le cadre des préparatifs de l’élection présidentielle de 2018 dans la mesure où la diaspora pourrait contribuer à la recherche des financements de campagne. Bref, tous les moyens sont bons. Le TIM et le HVM auront d’ailleurs leurs candidats en 2018. Marc Ravalomanana a déjà officialisé sa candidature et Hery Rajaonarimampianina n’a jamais déclaré qu’il ne sera pas candidat à sa propre succession.
- Eugène