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jeudi, juillet 17, 2025
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Elections : La question de la psychologie électorale à résoudre !

L’exhaustivité et l’exactitude des listes électorales. Ce sont les grands défis qui attendent la Ceni pour les élections à venir.

D’après le rapport de la commission électorale en avril dernier concernant l’inscription sur les listes électorales, 2 750 031 jeunes et 4 172 896 femmes sont inscrits sur ces dernières. La Ceni soutient une augmentation de 18,90% pour les premiers et de 4,87% pour les secondes par rapport à l’année 2016. L’ONG Tolotsoa comme l’OIF affirment que justement les jeunes et les femmes affichent moins d’attention quant à l’idée de s’inscrire sur les listes électorales. Pour Hery Rakotomanana, le président de la Ceni, deux faits en sont les causes : « primo, les jeunes des zones reculées ne priorisent pas l’obtention de la CIN. Secundo, l’Etat n’arrive pas à satisfaire ce devoir d’attribuer des CIN compte tenu de l’insuffisance des imprimés y afférents ». Certes, ces suppositions trouvent une part de vérité mais en réalité, les questions électorales tournent autour de la psychologie électorale.

Facteurs. Selon les études effectuées par Michael Brute, professeur en Science Politique à la London School of Economics and Political Science et Sarah Harrison, chercheure en psychologie électorale à la même London School of Economics and Political Science, la psychologie électorale est favorisée par quatre facteurs dont les niveaux d’émotion, d’excitation, de fierté et d’inquiétude. Et eux de continuer que « selon les conditions du vote, ces critères varient et modulent les choix des électeurs ». Justement, la plupart des électeurs ont toujours voté selon le niveau d’émotion. En effet, pour les candidats, il suffit – durant la propagande – de faire de la démagogie et distribuer des PPN, des casquettes et/ou des T-shirts pour acquérir la voix d’un électeur. Une générosité éphémère contre un vote, un choix sans que l’électeur concerné ne connaisse les teneurs du projet de société du candidat « généreux ». Mais ce n’est pas tout, d’autres électeurs préfèrent agir selon Machiavel en décidant de « choisir le moindre mal » sur les autres candidats. Il y a également ceux qui, avec fierté, votent toujours pour le candidat du parti qu’ils préfèrent, le parti traditionnel. A côté, il y a ceux qui s’abstiennent purement et simplement dont font partie les jeunes qui se désintéressent à la politique.

Stratégies. Ces considérations dépassent les frontières urbaines et rurales et la Ceni a beaucoup de pains sur la planche face à cet énorme défi. De surcroît, elle met le cap sur les dix millions d’électeurs en 2018. Mais si les jeunes qui sont nombreux à Madagascar continuent à s’abstenir, les efforts de la commission électorale seront vains. « Actuellement, avec le concours de l’Etat, la Ceni relève ceux qui ont obtenu leur CIN entre le 15 avril et le 1er décembre de cette année. Après vérification auprès des « fokontany », ceux qui correspondent avec les données seront intégrés sur les listes électorales. Ceux qui ne le sont pas seront répertoriés dans une liste de réserve», a affirmé Hery Rakotomanana. D’autres stratégies sont déployées par la Ceni telles que l’opération addition qui commence à partir du mois de novembre et à l’issue de laquelle ceux qui n’ont pas de CIN car n’ayant pas d’acte de naissance peuvent l’obtenir à partir des jugements supplétifs de naissance octroyés par le ministère de l’Intérieur et de la Décentralisation. Quoiqu’il en soit, les électeurs ont encore quelques mois pour se préparer et la Ceni pour les mobiliser et les exhorter à voter convenablement.

Aina Bovel

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