Face à un éventuel « forcing » des tenants du pouvoir actuel, les partisans de l’ancien président Andry Rajoelina prévoient de ne pas rester les bras ballants.
« Nous défendrons jusqu’au bout cette Constitution ». C’est ce qu’a déclaré hier la députée d’Ambatofinandrahana et non moins Coordonnatrice nationale du parti « Miaraka Amin’i Prezida Andry Rajoelina » (MAPAR), Christine Razanamahasoa. En effet, les partisans de l’ancien président de la Transition Andry Rajoelina prévoient de ne pas rester les bras ballants face à un éventuel « forcing » du « Hery Vaovao ho an’i Madagasikara » pour une révision de la Constitution. « A un an de la fin du mandat du président Hery Rajaonarimampanina et face aux difficultés subies au quotidien par la population, engendrées entre autres, par l’inflation, le délestage, l’insécurité, mais aussi et surtout, l’épidémie de peste qui fait des ravages au niveau de la Société, un référendum constitutionnel ne constitue point une priorité. Au lieu de s’accrocher à leur « seza », les tenants du régime devraient plutôt se concentrer sur l’organisation de l’élection présidentielle. Une élection qui doit être libre, transparente, démocratique et inclusive ». Selon ses dires, le MAPAR est déjà fin prêt pour la Présidentielle. A entendre les explications de l’ancienne ministre de la Justice de la Transition, une éventuelle alliance entre le MAPAR et le « Tiako i Madagasikara » de l’ancien président Marc Ravalomanana n’est pas à écarter. « Même si ce sera une alliance contre nature, cela constituerait une évidence », a laissé entendre Christine Razanamahasoa. Et elle de faire savoir toutefois au passage que pour l’heure, aucun rapprochement entre les deux forces politiques n’a encore eu lieu. « On verra cela lors de la reprise de la session à l’Assemblée nationale prévue mercredi prochain ».
Débat public. En ce qui concerne le débat public sur la révision de la Constitution prévu se dérouler vendredi prochain à l’hôtel Carlton, le MAPAR n’optera pas pour la politique de la chaise vide. Le parti sera bien représenté à cet évènement. Et ce, même si pour l’heure, le parti n’a pas encore reçu son carton d’invitation. « Nous suivrons de près ce débat pour voir le résultat des travaux réalisés par la commission consultative qui s’est penchée sur l’amélioration de l’encadrement juridique du processus électoral », a lancé la députée élue dans le District d’Ambatofinandrahana. En effet, le MAPAR reste vigilant à propos de ce projet de textes. « Le résultat devrait être conforme à ce qui a été présenté lors de la première rencontre à Alarobia », a soutenu Christine Razanamahasoa qui n’a pas manqué de dénoncer « un projet de Code électoral élaboré unilatéralement par les tenants du régime ». D’après la Coordonnatrice nationale du MAPAR, « un forcing des tenants du pouvoir risquerait de porter atteinte au respect de la règle de jeu démocratique ».
Davis R