
L’idée était sur toutes les lèvres depuis le succès connu du Masters de France ou dans un degré moindre celui de Thaïlande. Mais jusqu’ici personne n’a osé franchir le Rubicon. Il a donc fallu un Eric Rakotondralambo et sa grande passion pour la pétanque pour décider à se lancer dans l’aventure.
Madagascar aura son Masters de pétanque. Foi d’Eric Rakotondralambo qui n’a pas hésité à se séparer de ses premiers amours du Club Bouliste Ambodin’Isotry pour mettre en place son propre club à qui il a donné le nom de Bemiray Pétanque sans doute parce que l’image qu’offre un patchwork, le synonyme de « bemiray », signifie que le club est de toutes les couleurs donc foncièrement ouvert à tout le monde. Du Eric tout craché en fait car ce président pas comme les autres est l’ami de tout le monde et plus particulièrement du corps arbitral dont il fait partie.
Un brin de populisme. Comme il aime le challenge, il a décidé de frapper un grand coup dès le premier pas de son Bemiray. C’est ainsi qu’il va organiser un Masters en six étapes prévus les 3, 10, 17 et 24 novembre ainsi qu’au 1er et 8 décembre au paddock du stade de Mahamasina.
A l’instar du Masters français, Eric Rakotondralambo prévoit également une grande finale pour les 23 et 24 décembre. Ce ne sera pas avec quatre triplettes mais plutôt pour 48 formations. Un brin de populisme qui lui permet de jouer sur le montant du droit d’inscription qui est de 50 000 ariary par équipe pour les étapes et 100 000 ariary lors de la grande finale.
Des mises abordables donc surtout que parmi les trois membres du groupe, il doit y avoir un boss, un vrai qui répond aux critères choisis par Bemiray.
Une touche Boss. Les huit premières équipes de chaque étape sont qualifiées pour la grande finale où Eric Rakotondralambo a choisi de dérouler le tapis rouge pour les 48 équipes participantes en les dotant d’un maillot mais aussi en les invitant à déjeuner. Une touche Boss en quelque sorte mais une attitude logique de la part d’un homme qui ne perd pas espoir de pouvoir organiser ce Masters malgache à l’échelle mondiale.
Et là aussi, il se sent de taille à inviter deux ou trois grosses pointures mondiales incluant évidemment les champions français pour disputer des étapes et pourquoi pas dans différentes grandes villes malgaches telles Fianar qui s’est doté d’un boulodrome aux normes dans l’enceinte du stade d’Ampasambazaha.
Pour l’instant, ce n’est qu’un projet mais il est sûr que la suite dépendra du succès de ce Master de Mahamasina. Un premier pari pour Bemiray qui comme son nom l’indique, aura intérêt à réunir tout le monde incluant non seulement la fédération et les ligues mais aussi les sponsors pour une initiative, on le sait, louable…
Clément RABARY