
Sur les 250 300 Malgaches (statistiques citées par Henry Rabary-Njaka, ministre des Affaires Etrangères dans son allocution) éparpillés dans les cinq continents et considérés comme faisant partie de la diaspora malgache éparpillée dans le monde, 400 natifs Malgaches expatriés répondent positivement au forum de la Diaspora au Village Voara d’Andohatapenaka qui se tient pendant trois jours (les 26, 27 et 28 Octobre). En dehors des longs palabres et des débats houleux occasionnés et par ce forum, et par la diaspora, force est de reconnaître que ces 400 expatriés veulent faire quelque chose pour le pays. D’ailleurs, c’est ce que Hery Rajaonarimampianina et Henry Rabary-Njaka ont souligné et réitéré dans chacune de leurs interventions. « Les Malgaches sont tous mis sur le même pied d’égalité qu’ils soit à Madagascar ou à l’étranger », martèle le chef de la diplomatie malgache. « On ne doit forcément pas compter sur l’extérieur pour développer Madagascar. Il suffit d’une bonne volonté émanant de tout un chacun pour le faire avancer », soutient le chef de l’Etat.
Division. Mais les débats s’orientent plutôt vers « l’appartenance politique » des membres de la diaspora. En effet, chaque figure politique de Madagascar côtoie et prétend être soutenue par cette diaspora. Ce qui laisse croire que cette dernière en elle-même est divisée politiquement. D’ailleurs, la question selon laquelle les 249 900 expatriés restants s’intéressent-ils ou pas à l’idée de s’investir ensemble pour Madagascar remet en cause la même solidarité de la diaspora. Et pourtant, tous annoncent vouloir le bien du pays à travers la conception de divers projets, la construction d’infrastructures ou encore le soutien électoral.
Droit de vote. Aujourd’hui, le deuxième panel qui commence à neuf heures se focalise sur le thème : « Diaspora : question de droit ». Un moment opportun pour la diaspora d’expliquer ses attentes par rapport à l’exercice et à la jouissance de ses droits, dont le droit de vote. Interrogé sur cette question, le président de la République n’a pas donné de réponses satisfaisantes. « Les débats y afférents ne sont pas encore clos et je précise que la décision relative au droit de vote de la diaspora n’incombe pas uniquement à l’Etat. Des uns le soutiennent, d’autres restent au stade des débats. Mais ce qui est certain, c’est que l’Etat est loin de s’opposer à ce droit », a-t-il indiqué. Et pourtant, le droit de vote de la diaspora devrait revêtir un caractère plus que logique voire automatique. Quoiqu’il en soit, les membres de la diaspora présents lors de ce forum, espèrent qu’ils seront soutenus et considérés par les autorités malgaches.
Aina Bovel