La cause de ce report pourrait être d’ordre technique et organisationnel. Ainsi, la rentrée universitaire pour les facultés concernées ne pourrait avoir lieu que vers le mois prochain.
La plupart des facultés de l’Université d’Antananarivo a appliqué des prolongements sur les date limites des inscriptions et réinscriptions (pour tous les niveaux). Ainsi, outre la faculté de médecine qui a déjà fait sa rentrée universitaire depuis le mois de février, les dates limites des inscriptions et de réinscriptions dans les autres facultés (Sciences, DEGS, et Lettre) ont été reportées vers le mois de mai. Si pour la majorité d’entre elles, le dernier jour pour s’inscrire ou se réinscrire était prévu pour le début de ce mois, actuellement, ce n’est plus le cas. Ce qui signifie en quelques sortes que la rentrée universitaires 2013-2014 pour ces facultés ne pourra se faire que quelques temps après la fin de ces inscriptions. Rien que pour la faculté de sciences, la rentrée se fera vers la 2e semaine du mois prochain, selon les explications de Marson Raherimandimby, Doyen de ladite faculté. En effet, la raison de ces prolongements n’est pas encore vraiment identifiée, sauf pour celle des Sciences qui indique un emploi du temps non encore élaboré. Par ailleurs, selon toujours les explications, ce report n’à rien à voir avec le retard du payement des bourses d’études de l’année dernière car à l’heure actuelle, une grande majorité des étudiants sont sur le point de recevoir leur 8e et 9e mois d’arriéré de bourse. Le problème pourrait être d’ordre technique ou organisationnel, en rapport avec le basculement vers le système LMD. En tout cas, d’après les informations recueillies sur place, les tarifs des inscriptions et de réinscriptions ont été presque les mêmes pour la majorité des facultés : 55 000 Ar pour la Licence des Malagasy, et 100 000 Ar pour les étrangers ; Masters : 75 000 Ar/150 000 Ar; et le Doctorat – HDR : 200 000 Ar/400 000 Ar.
Manque d’infrastructures. Quant au basculement vers le système LMD, la plupart de nos sources a indiqué qu’à cause du manque d’infrastructure et de matériels, il est encore très difficile de l’appliquer. « Avant même le basculement, en 2008, nous avons déjà fait part de tous nos besoins au ministère de tutelle, mais nous n’avons jamais eu de réponse satisfaisante jusqu’à maintenant. Donc, on ne pourra faire qu’avec les moyens du bord. Ce qui fait que nous ne pouvons réaliser que le 1/3 de tous les projets engendrés par ce nouveau système», rajoute Albert Pierre Rakotoson, chef de service de la scolarité de la faculté des Sciences. Pour sa part, le Doyen de la faculté de sciences de dire que c’est le problème de connexion Internet qui reste l’un des problème majeurs de l’université concernant ce basculement. «Il faudrait que tout le campus universitaire soit inondé de connexion Internet si l’on veut que ce système LMD soit efficace, mais en respectant seulement une charte de moralité. Cela, en sachant que l’Internet nous permet de nous relier avec le reste du monde, ce qui est essentiel pour ce nouveau système», poursuit-il. Par contre, il rajoute que l’insuffisance des enseignants pourrait ne pas être un problème pour l’application de ce nouveau système, grâce à l’éventuelle existence d’une grande mobilité des étudiants et des enseignants eux-mêmes, une fois dans le système. « Nous pouvons retourner cela à notre avantage, grâce à la recherche de partenariats avec d’autres universités étrangères. Ce qui engendrera des coodiplomations. D’ailleurs, cela pourrait être valable pour combler tous les manques », dit-il. En somme, il n’a pas manqué de saluer le Président de l’Université d’Ankatso après tous les efforts que ce dernier a effectués dans le cadre de ce basculement.
Arnaud R.