
Plusieurs partenaires techniques et financiers ont déjà apporté leurs appuis aux actions contre l’épidémie de peste à Madagascar. La Banque Mondiale vient également d’annoncer son appui de 5 millions USD, soit environ 15,7 milliards d’Ariary.
Le Plan national de riposte contre l’épidémie de peste nécessite encore des financements supplémentaires. Selon les dernières statistiques affichées par le BNGRC (Bureau national de gestion des risques et catastrophes), la peste touche 40 Districts répartis dans 14 régions avec 1192 cas suspects. Vu l’ampleur des risques, plusieurs partenaires au développement ont déjà apporté leurs appuis, si l’on ne cite que les 480.000 Euros donnés par l’Union Européenne ou les matériels et équipements offerts par le Japon, etc. Cette fois, c’est la Banque Mondiale qui annonce sa contribution en accordant 5 millions USD de financement supplémentaire au budget de l’Etat, affin d’appuyer la mise en œuvre du Plan national de riposte contre la peste. Lors des assemblées annuelles de la Banque mondiale et du FMI qui se sont tenues du 13 au 15 octobre dernier à Washington, le ministre des Finances et du Budget, Vonintsalama Andriambololona, a fait part du besoin urgent de financement pour le plan national de riposte contre la peste. « Malgré le soutien essentiel et exceptionnel de l’OMS et des autres Partenaires Techniques et Financiers, certaines activités du plan doivent être financées par l’Etat. Nous sommes heureux que la Banque mondiale ait entendu notre appel. Le Ministère veillera à ce que ces fonds soient utilisés efficacement pour faire face rapidement à cette épidémie. Ils devront être gérés selon des principes de transparence et redevabilité », a-t-elle affirmé.
Utilisation. Ces fonds, gérés par le Ministère des Finances et du Budget serviront à financer des activités essentielles de riposte telles que le paiement du personnel de santé mobilisé dans tous les districts affectés, les campagnes de désinfection et de désinsectisation dans les écoles et les quartiers les plus touchés par la peste, l’assainissement des quartiers vulnérables, et le paiement de carburant pour les ambulances. Pour Coralie Gevers, country manager de la Banque Mondiale à Madagascar, cet appui devrait permettre à l’Etat de mieux faire face aux dépenses urgentes liées à la riposte, sans affecter les autres dépenses sociales et d’infrastructure essentielles au développement du pays.
Antsa R.