Ils ont marqué les esprits des cinéastes à la dernière édition des Rencontres du film court. Demain, trois de ces films malgaches seront projetés dans le cadre de la célébration du mois du documentaire.
Tandis que les grandes scènes sont encore pétrifiées par la peste, le cinéma bouge d’un ton dans la capitale. En ce mois du documentaire, trois œuvres malgaches feront l’objet d’une projection à l’Institut français à Analakely demain. A l’affiche, « Rongony » de Judicaël Fabrice Andrianavalinarimanga, « Jeu Garde espoir » de Dina Valisoa Ratsisetraina et « Longue vie aux morts » de Maminihaina Rakotonirina. Ces films ont été dévoilés au grand public lors du festival Rencontres du film court en avril dernier. En dehors des festivals de cinéma, ces œuvres sont rarement projetées.
Ce samedi est donc un rendez-vous immanquable pour les passionnés du septième art. Une occasion qui permettra au public de découvrir une autre facette du cinéma malgache, mais aussi d’aller à la rencontre des réalisateurs. Pour Nantenaina Lova de l’Association Asa Sary, organisateur de l’évènement, « Il est important de mettre en avant chaque travail fait, car l’industrie du cinéma existe bel et bien à Madagascar. Ce métier demande un travail d’équipe pour accomplir un projet de film. Il faut aussi s’entourer de professionnels si l’on veut avoir un gage de réussite » avance-t-il.
L’émergence de jeunes cinéastes commence à transparaître doucement dans la Grande Ile tandis que, les plus expérimentés comme Hamy Ratovo et Marie-Clémence Andriamonta Paes brillent à l’international.
Dans le cinéma, chaque poste est un métier. Savoir écrire l’image et le son pour faire du documentaire est impératif. L’une des raisons pour l’association Asa Sary fait des ateliers et des « workshops » pour pallier à l’inexistence d’école de cinéma et d’audiovisuel au pays. Par ailleurs, une partie de la célébration sera consacrée au« work-in-progress » émanant de l’atelier « Kino-doc ».
Aina Maharindra