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samedi, juillet 12, 2025
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Assemblée nationale : Les députés dénoncent la corruption et les abus des Forces de l’ordre

Comme solution, certains parlementaires avancent la suppression de certains départements ministériels.

Comme prévu, un face-à-face entre les ministres responsables de la sécurité et les députés a eu lieu hier à Tsimbazaza. Une occasion pour les parlementaires d’interpeller les membres du gouvernement par rapport à la recrudescence de l’insécurité qui frappe toutes les régions de la Grande Île, ou enfin presque car apparemment, le District d’Ambovombe Androy constitue une exception. Dans sa prise de parole, le député Milavonjy Philobert a affirmé que « désormais, l’insécurité n’existe plus à Ambovombe Androy. C’est de l’histoire ancienne ». Le Premier ministre et non moins ministre de l’Intérieur, Mahafaly Olivier Solonandrasana était le grand absent de cette rencontre. Retenu à une audience à Mahazoarivo, le Chef du gouvernement a envoyé une lettre d’excuse auprès du Bureau permanent de l’Assemblée nationale. Pour sa part, la ministre de la Justice, Rasolo Elise Alexandrine a été représentée par le Secrétaire général de son département. De leur côté, le ministre de la Défense nationale, le Général Béni Xavier Rasolofonirina, le ministre de la Sécurité Intérieure, Jean-Jacques Andrianisa et le Secrétaire d’Etat à la Gendarmerie, le Général Randriamahavalisoa Razafindramaitso Girard ont répondu présents à la convocation des députés.

Délation. Toutes les interventions ont été axées sur l’insécurité grandissante sévissant aussi bien au niveau des grandes villes que dans les brousses. Les membres de la Chambre basse n’ont pas maché leurs mots pour dénoncer les abus et la corruption impliquant des éléments des Forces de l’ordre et des hauts responsables au niveau de la Justice. Des noms ont même été cités publiquement durant ce face-à-face. Pour ne citer que l’intervention du député Jao Jean qui a pointé du doigt un haut fonctionnaire au niveau du tribunal de Mandritsara, ou encore de la députée de Bealanana Volahaingo Marie Thérèse qui a cité des noms d’éléments des Forces de l’ordre dont un Lieutenant de la Gendarmerie dont accusés de corruption et d’abus envers les opérateurs de la filière vanille. La rencontre s’est très vite soldée par une séance de délation. Les mêmes accusations ont également été faites à l’encontre des agents pénitentiaires. La députée d’Antsirabe II Nirina Ravelohanitra a évoqué une complicité des responsables de la prison locale et des employés de la Justice pour autoriser des prisonniers à sortir la nuit afin de participer à des attaques à main armée. Des accusations graves qui méritent l’ouverture d’une enquête.

Suppression de ministères. En tout cas, bon nombre des députés estiment que le gouvernement actuel est dépassé par les évènements et ne maîtrise plus la recrudescence de l’insécurité. Les « dahalo » sont habituellement plus nombreux que les Forces de l’ordre qui interviennent. Pour ne citer que ce qui s’est passé la semaine dernière à Belo sur Tsiribihina où 105 « dahalo » ont attaqué un village selon le député Rakotozanakolona Paul. Pour sa part, la députée d’Ambatondrazaka Andriamasimanana Auréline a mis la pression sur les ministres responsables de la sécurité en leur demandant d’avancer des solutions concrètes et à long terme contre l’insécurité. Selon ses dires, « les gendarmes et les policiers perdent leur temps à gérer la circulation en fouillant les papiers des véhicules et vérifier les casques des motards ». Une manière indirècte de remettre en cause la stratégie mise en place par les hauts responsables des Forces de l’ordre. Comme solution, les députés ont proposé l’augmentation du budget alloué aux trois ministères en charge de la sécurité. Tsimbazaza persiste et signe en réclamant la dotation d’hélicoptères aux normes, plus efficaces et plus puissants que les hallouettes, pour améliorer la lutte contre les « dahalo ». La suppression de certains départements ministériels, en l’occurrence le Secrétariat d’Etat auprès du Ministère Etrangères chargé de la Coopération et du Développement, ou encore, le Secrétariat d’Etat auprès du Ministère des Ressources Halieutiques et de la Pêche chargé de la Mer, a même été proposée. Cette rencontre entre les députés et les ministres responsables de la sécurité s’est déroulée dans un l’hémicycle clairsemé. A noter qu’un nouveau face-à-face Gouvernement – Assemblée nationale est prévu les 23- 24 novembre prochains.

Davis R

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