
Un nouveau procès sur l’affaire du 7 février aura lieu le 11 décembre prochain.
Nouveau rebondissement dans l’affaire du 7 février. Ce nouveau rebondissement est enclenché par le blocage, il y a deux mois, des comptes bancaires de l’ancien président Marc Ravalomanana, de Ralitera Andrianandraina et du commissaire Ambinintsoa Rakotovao dit Mbinina. Ces derniers viennent de déposer une plainte pour le déblocage de leurs comptes. Le procès sur cette requête devant se tenir le 13 novembre dernier à Anosy, il a été reporté au 11 décembre prochain. « Nous sommes 19 à avoir été jugés dans l’affaire du 7 février, mais pourquoi seulement trois comptes bancaires ont-ils été bloqués ? », s’interroge Ralitera Andrianandraina. Avant d’enfoncer le clou : « Pourquoi a-t-on procédé au blocage de nos comptes bancaires alors que la loi nous donne encore le pouvoir de se pourvoir en cassation ? » Ce directeur de la Sécurité au niveau de la HCC du temps de Marc Ravalomanana interpelle ceux qui ont pris cette décision de blocage de comptes bancaires en rappelant qu’il appartient au CFM (Conseil du « Fampihavanana Malagasy ») et non à n’importe quelle juridiction, de déterminer qui a droit à l’indemnisation suite aux crises politiques à Madagascar. A rappeler que les personnes jugées pendant la transition sur l’affaire du 07 février ont été condamnées à payer 639 millions d’Ariary à l’AV7 (Association des Victimes du 7 Février).
Vol de dossiers. Un dossier en cache un autre. Toujours sur cette affaire du 7 février, un témoin a été entendu hier par les juges d’instruction au tribunal Anosy. Cette audition a permis à ce témoin d’apporter les preuves que celui qui est actuellement placé sous mandat de dépôt n’est pas celui qui aurait été identifié par les responsables au niveau de la Cour d’Appel d’Antananarivo pour avoir perpétré ce vol de dossiers sur la tuerie du 7 février. A rappeler que le vendredi 10 novembre dernier, deux personnes dont une avocate au Barreau de Madagascar ont été convoquées à la Brigade Criminelle d’Anosy suite à une plainte sur ce vol de dossier. Après l’enquête, l’avocate a recouvré sa liberté, car son statut n’a pas permis aux forces de l’ordre de la placer sous mandat de dépôt, tandis que l’autre personne présumée attend son procès à la prison d’Antanimora. En tout cas, les regards sont tournés vers le CFM (Conseil du « Fampihavanana Malagasy ») où une Commission Indemnisation/Réparation vient d’être mise en place. Cette Commission aura la lourde tâche de résoudre les problèmes d’indemnisation relatifs notamment à la crise politique de 2009. « Le CFM est déjà en place. C’est à cet organe de déterminer qui doivent être indemnisés, mais pas à un autre organe. En ce qui me concerne, j’ai subi des violences physiques et morales pendant la crise de 2009. Ma maison a été même saccagée. N’ai-je pas droit à l’indemnisation ? », se demande Ralitera Andrianandraina.
R.Eugène