
La campagne pour les élections au poste de président de la Ligue d’Analamanga de football continue de défrayer les chroniques. Alors que la messe semble être dite quand six présidents des sections composant Analamanga affichent publiquement leur soutien à Tota Henintsoa Rakotoarimanana, un autre candidat ne s’avoue pas pour autant battu. Il s’agit de Barivo, de son vrai nom Rivomanana Ramboasolo, que les férus du ballon rond connaissent très bien, car dès qu’on parle du stade de Mahamasina, l’homme fait pratiquement partie du décor depuis une vingtaine d’années. Interview.
Midi Madagasikara : Pourquoi se lancer dans un défi alors que tous les voyants sont au rouge après cet acte d’allégeance des six présidents de section sur sept à Tota qui sera difficile à déloger ?
Barivo : « L’important n’est pas cette déclaration d’intention, mais plutôt cette volonté de servir et de changer le football à Analamanga par une gestion saine et transparente de la Ligue. Et à ce titre, j’ai des arguments, mais surtout des hommes capables de diriger Analamanga. A cela s’ajoute ma vision d’un vrai développement qui s’appuierait sur une dotation en matériels des sections tels que des ballons, des filets, ou encore des tableaux et non une donation d’argent et plus tard d’intégrer ces sections dans le système de partenariat avec les sponsors pour financer la saison. Une nouvelle vision en fait pour trancher avec cette routine dans laquelle vit le football tananarivien. »
Midi : Vous parlez des hommes compétents qui vous entourent. Peut-on savoir qui ?
Barivo : « Ce n’est pas sorcier, car je tenais à m’entourer par des hommes qui aiment le football et qui font le métier bénévolement et par amour. Des personnes qui ont déjà gravité autour du monde de football notamment Marc Ramanase, le Commissaire Alain Rafalimanana, Rica Raherijaona, Freddy Rasetrason et Jacquinit Rambolazafy. »
Midi : Est-ce à dire que vous avez finalement pu déposer votre candidature ?
Barivo : « Ce n’était pas facile, car dès le départ, des membres de la FMF ont tout fait pour que je ne me présente pas, mais j’ai pu tout de même le faire (hier). Les textes étaient d’ailleurs flous avec l’usage des fourchettes avec les dates, mais pour ma part je me suis basé sur le fait que le dépôt de candidature au niveau des ligues prend fin le 23 novembre. J’étais donc dans le temps et rien ni personne ne m’arrêterait. Mais autant vous dire que l’atmosphère était malsaine.
Une attitude que j’ai du mal à comprendre, car après le retrait de Avotra Andriamosa, Analamanga aurait alors un candidat unique. Ce qui serait une erreur voire une entorse à la démocratie. »
Midi : Avec quels arguments comptez-vous y prendre pour battre Tota ?
Barivo : « Avec les résultats des clubs d’Analamanga qui ne règnent plus sur l’échiquier national. Il est temps que cela change. Mais quoi qu’il arrive, mon équipe et moi allons tout faire pour avoir des élections libres et transparentes. »
Propos recueillis par
Clément RABARY