Madagascar célèbre pour la première fois la Journée Mondiale des Villes qui aura lieu ce vendredi au village Voara à Andohatapenaka. Le thème sera axé sur l’urbanisation et la transformation structurelle. En fait, « Madagascar est engagé dans la phase de transition urbaine, car 37% de la population vivent en ville. Et suite à une urbanisation rapide, le nombre de la population résidant en ville sera doublé d’ici à 10 à 15 ans. Et l’on compte plus de 7 millions d’habitants à Antananarivo et ses périphéries en 2032. Il faut reconnaître également que le poids économique des 172 villes à Madagascar représente 2/3 du PIB national. C’est le moteur de croissance rapide, incubateurs d’emplois et d’innovations. Pour le cas de la Capitale, elle contribue à 42% du PIB », a expliqué Gérard Andriamanohisoa, le directeur général de l’Aménagement du Territoire, lors d’une conférence de presse hier au M2PATE.
Rôle transformationnel. Par contre, il y a des enjeux liés à cette urbanisation rapide. Il s’agit entre autres, du manque de logements, du problème de mobilité et de la mauvaise condition de vie de la population, sans oublier la prolifération des bidonvilles. « Près de 72% des constructions dans les villes à Madagascar, surtout dans la Capitale, sont des bidonvilles, selon le rapport des Nations unies en 2016. Tous les quartiers à Antananarivo en ont, même à Ivandry. Une volonté politique de l’Etat, des Collectivités Territoriales Décentralisées et de toutes les parties prenantes s’impose pour limiter ce phénomène qui peut représenter un grand danger », a-t-il soulevé. A l’occasion de la célébration de la Journée Mondiale des Villes, les projets structurants pour entamer dans la phase de transition urbaine y sont exposés. Ce sera ouvert au grand public. « L’objectif est de tirer avantage du rôle transformationnel des villes pour le développement du pays », a-t-il conclu.
Navalona R.