
Depuis quelques semaines, voire quelques mois, depuis le passage du cyclone Enawo, en mars de cette année, le prix du riz connaît une flambée sans précédent dans plusieurs localités, notamment dans la partie Nord de la Grande Ile. Une hausse qui semble s’inscrire dans la durée en dépit d’une brève accalmie. A Ambanja actuellement, le riz s’achète à 1000 ariary le « kapoaka », soit 3500 ariary le kilo. A Antsiranana, le riz a connu des prix record de 4000, voire 4500 ariary le kilo. « Ceci dépasse les limites du supportable. Nous n’en pouvons plus ! », se plaignent les habitants d’Ambanja, multipliant les appels au secours sans en obtenir d’échos favorables jusqu’à présent. Visiblement, les retombées de l’arrivée sur le marché local du riz récemment importé pour freiner l’envolée des prix, ne sont pas encore suffisamment palpables dans les localités plus éloignées de la capitale.
Qualité moyenne. A Antananarivo où le riz a également connu une hausse inquiétante des prix, il y a quelques semaines, commence à baisser légèrement avec l’arrivée de ces importations, sans pour autant retrouver les anciens prix d’avant la flambée. Les consommateurs se plaignent de la qualité jugée moyenne de ce riz importé. « Si on veut manger du riz de bonne qualité, sans odeur, il faut y mettre le prix, car la variété « makalioka » reste toujours hors de portée des ménages à revenus moyens», a-t-il été rapporté par les clients des revendeurs dans les marchés de quartier. Le « makalioka » de première qualité s’achète, en effet, à plus de 2500 ariary le kilo auprès des détaillants, si les autres variétés de riz locales, toutes aussi prisées que le « makalioka », sont proposées à environ 1900 à 2000 ariary le kilo. Un prix toujours prohibitif pour les ménages financièrement vulnérables.
Hanitra R.