Le parti présidentiel ne doute de rien. Tout a l’air de lui réussir et il a défini une stratégie qu’il déroule sans rencontrer d’obstacle. Il occupe le terrain avec une facilité déconcertante et il occupe le terrain avec une facilité déconcertante. On a l’impression que tout lui est facile et que si ça continue comme cela, l’élection de 2018 pour son candidat ne sera qu’une formalité.
Une machine bien huilée, mais qui peut se dérégler
On se rend compte que le camp présidentiel a pris une longueur d’avance. Les inaugurations et les annonces faites lors des déplacements du chef de l’Etat sont bien choisies et doivent marquer les esprits. Le projet d’aménagement de périmètres agricoles du Melaky et du Menabe est un investissement qui devrait lui valoir la gratitude des agriculteurs de la région. On est tenté de demander pourquoi cela n’a pas eu lieu plus tôt. Mais les résultats des travaux ne se verront qu’après 2018. Le programme se déroule comme sur du papier à musique. Cependant, cette facilité conforte les partisans du président de la République. Il ne peut pas en être autrement puisque tous les pouvoirs sont entre leurs mains. Mais le temps arrivera où les autres candidatures vont pouvoir se déclarer. Les oppositions vont se cristalliser. Une coalition des partis politiques de l’opposition est en train de se former. Certes, pour l’instant, elle n’a pas encore annoncé de stratégie bien précise, mais ses membres sont bien décidés à faire entendre leurs voix. Même si les partisans du président les traitent par le dédain, ils ne doivent pas oublier qu’ils sont porteurs des frustrations d’une partie non négligeable de l’opinion. La belle machine huilée du HVM tourne à plein régime, mais un grain de sable peut venir la dérégler. Il reste un peu moins d’un an avant la tenue de l’élection présidentielle. Et il peut se passer beaucoup de choses entretemps. La fable du lièvre et de la tortue devrait être présente dans tous les esprits : rien ne sert de courir, il faut partir à point.
Patrice RABE