Alors qu’on parle du respect des Droits de l’homme au niveau des Forces de l’ordre dans l’accomplissement de leur mission. Par contre, ce principe serait loin d’être acquis si ce témoignage d’un notable ou Sojabe déplorant l’abus et exaction commis par des militaires dans la commune d’Ambodihazambo, district de Mampikony est avéré. Appelé Tiamaro, ce notable accuse ces hommes en treillis d’avoir exécuté sommairement quatre individus dont un innocent.
D’après son récit, l’acte a été perpétré le 25 novembre. Le matin, quatre hommes en treillis militaires et armés de fusils ont débarqué dans le fokontany d’Ambodimanga-II, commune Ambodihazambo, zone qui sépare le district de Mampikony et d’Andilamena. Une fois sur place, ils ont vu un jeune homme qui était en train de balayer la cour de sa maison. Ils l’ont alors interrogé : où se trouve le domicile du chef de fokontany parce qu’ils sont venus pour chercher trois présumés dahalo dans le fokontany. Sans hésiter, le jeune homme les ont conduits à celui de l’adjoint du chef de fokontany qui est le plus proche. Reçus par ce dernier, les soldats ont pu arrêter et ligoter les personnes qu’ils cherchaient. Puis, ils sont revenus au domicile de l’adjoint du chef de Fokontany. Mais, le pire est que, selon toujours le témoignage du Sojabe, ce dernier aurait dénoncé le jeune homme auprès de ces soldats en disant que celui-là a un problème foncier avec lui. Après avoir eu un entretien en catimini avec l’adjoint du chef de fokontany, les militaires ont également arrêté et amené le jeune homme avec les présumés dahalo. Après quelques kilomètres de marche, ils auraient réclamé 1 millions d’ariary au jeune homme en échange de sa libération. Sinon, ils devront l’exécuter avec les trois présumés dahalo. Puisque cet innocent n’a pas pu satisfaire leur exigence car ses parents n’étaient pas là, les militaires l’ont abattu par balles. Puis, ils ont également tiré sur les trois présumés dahalo qui ont été tués sur le champ.
Tiamaro ajoute que ces dits militaires n’ont présenté ni un ordre de mission émanant de la Justice ni une autorisation délivrée par le maire. Affaire à suivre…
T.M.