Malgré les efforts fournis par la CENI, des suspicions de fraudes s’installent au niveau des acteurs politiques.
La cérémonie de lancement de la révision annuelle de la liste électorale s’est déroulée le 1er décembre dernier à Mahajanga. « La dernière ligne droite pour la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) afin d’atteindre son objectif qui est d’inscrire au moins 10 millions d’électeurs sur la liste électorale », a déclaré le président de la CENI Hery Rakotomanana. En effet, il s’agit de la dernière révision avant la Présidentielle de 2018. Pourtant, malgré les efforts fournis du côté d’Alarobia pour rassurer la population et les acteurs politiques pour la tenue d’élections libres, transparentes, démocratiques et acceptées par tous, l’on constate que suspicions de fraudes s’installent au niveau des électeurs. D’où l’initiative prise au niveau du parti « Tiako i Madagasikara » et du clan Ravalomanana de reprendre les meetings au Magro Behoririka. Samedi dernier, une nouvelle manifestation des « zanak’i Dada » s’est tenue sur cet endroit historique pour les partisans de l’ancien président. La rencontre a été axée sur une séance d’informations sur les préparatifs en vue de la Présidentielle de 2018. Une occasion également pour les leaders du mouvement d’encourager les partisans de l’ancien président Marc Ravalomanana à vérifier et à inscrire leur nom dans la liste électorale, mais aussi et surtout à faire preuve de vigilance face aux risques de fraudes.
Noms fictifs. Selon les explications d’un proche collaborateur de l’ex-Chef d’Etat, en ce qui concerne les 192 « fokontany » au niveau de la Commune urbaine d’Antananarivo, de nombreux partisans du « Tiako i Madagasikara » n’ont pas trouvé leur nom dans la liste électorale. Et lui de se demander si cela est dû à une omission ou bien une stratégie délibérément organisée pour battre le porte-fanion du « Tiako i Madagasikara ». Selon les rumeurs qui ont circulé ces derniers temps, des chefs « fokontany » auraient reçu l’ordre d’inscrire dans la liste électorale 500 noms fictifs. Ici, le conditionnel est de rigueur. En tout cas, c’est certainement la raison pour laquelle le clan Ravalomanana décide de renforcer la vigilance. Désormais, les « zanak’i Dada » vont se donner rendez-vous au Magro Behoririka chaque samedi. Une descente de Marc Ravalomanana au « kianja » serait même envisagée. Certainement, les partisans du TIM ont décidé de reprendre leur mouvement au Magro pour faire en sorte que le parti « Hery Vaovao ho an’i Madagasikara » ne soit pas la seule force politique autorisée à organiser une manifestation publique. De son côté, Marc Ravalomanana multiplie la présence sur le terrain. Samedi dernier, il a participé au reboisement avec les fidèles de l’Eglise FJKM Mahereza, dans le District d’Ambohidratrimo. Accompagné par son épouse Lalao Ravalomanana, l’ex-président s’est aussi affiché aux côtés de l’Ambassadrice de France Véronique Vouland Aniéni au spectacle du groupe 3MA qui s’est tenu à l’IFM.
Davis R