
Les cyclones qui pointent leur nez risquent de compliquer la situation déjà extrêmement grave.
Les faits sont loin de favoriser le régime HVM à l’approche des élections de 2018. Tous les signaux virent au rouge. Les problèmes pour les dirigeants actuels s’accumulent et sont douloureusement ressentis dans les ménages. Les prix des produits stratégiques ne sont plus maitrisés. Les prix du riz et d’autres produits de première nécessité ne cessent de flamber sans que les responsables arrivent à expliquer le pourquoi. On s’efforce de dénoncer le « sabotage » de certains opérateurs en riz, mais aucune mesure concrète et efficace n’est jusqu’à présent prise pour limiter les dégâts. Par ailleurs, le prix de carburants continuera à connaître des hausses, notamment avec la ferme mise en garde du Fonds Monétaire International (FMI) sur les subventions. Or, sans subventions, la tendance inflationniste actuelle ne s’arrêtera pas. Mais, il n’y a pas que ces problèmes de prix. Le délestage continue de pénaliser les ménages et les activités économiques du pays. A Manakara, c’est le noir total depuis quelques jours alors que le régime a promis des solutions, mais ces solutions tardent à venir. La JIRAMA a promis un groupe pour ce district de Vatovavy-Fitovinany, mais rien n’est fait jusqu’à présent.
Guéguerres politiques internes. Sur le plan politique, la stabilité interne (à l’intérieur du régime) laisse à désirer, avec ce projet de destitution du Premier ministre Mahafaly Solonandrasana Olivier, qui, d’après nos informations, serait concocté par des barons du HVM. Depuis quelques jours, Mahazoarivo est sur le qui-vive. Des barons du parti au pouvoir et certains députés chercheraient actuellement une personnalité ouverte à d’autres forces politiques susceptibles de contribuer à la réélection de Hery Rajaonarimampianina, pour remplacer Mahafaly Solonandrasana Olivier. En revanche d’autres parlementaires et cadres du HVM misent sur l’expérience électorale de Mahafaly Solonandrasana Olivier pour justifier son maintien à Mahazoarivo. En tout cas, force est de reconnaître que les faits ne sont pas pour faciliter la réélection de Hery Rajaonarimampianina en 2018. Les guéguerres politiques internes et la montée en puissance des adversaires politiques potentiels du régime ne font que compliquer la situation. D’ailleurs, la communauté internationale ne cesse de prôner une élection présidentielle inclusive dans un an.
- R. Eugène