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lundi, juin 30, 2025
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Qui sont nos hommes politiques ? : Bàbà Rakotoarisoa « Les épreuves nourrissent les expériences »

« Hanambady aho », « Mbola ho azoko ianao iny », « Mampijaly jean ». C’est avec ces tubes taquins et directs à travers lesquels il transmet des messages que Gangstabab a  conquis le cœur du public accro au petit écran et aux réseaux sociaux. Mais derrière cette image de l’artiste cru dans ses propos se cache un homme politique ambitieux, ayant soif du changement pour le pays.

Bàbà ou Rakotoarisoa Faniry Alban de son vrai nom, est fils de fonctionnaires. Marié et père de deux enfants, il vient tout juste de fêter ses quarante printemps le 9 décembre dernier. Il a passé l’enseignement primaire à l’EPP Antanimbarinandriana, ensuite au lycée Saint Joseph Ambatondrazaka pour l’enseignement secondaire à l’issue duquel il a obtenu son diplôme de baccalauréat en 1995. Bàbà Rakotoarisoa est un spécialiste du Marketing et de la Communication. En effet, il a un diplôme de technicien supérieur (DTS) délivré, en 1999, par l’IST Ampasampito spécialisé en Marketing et Commerce. Mais ce n’est pas tout. Il a également un diplôme de Maîtrise en Marketing et Communication, délivré par l’Iscam en 2001. Par ailleurs, Bàbà s’y connaît en Gestion, filière qu’il embrassait à Ankatso entre 1995 et 1997. En outre, il maîtrise parfaitement la langue anglaise dans la mesure où il s’est formé auprès du Centre culturel américain et l’English Language Institute. Des certificats s’ensuivaient.

Polyvalent. Bàbà Rakotoarisoa est un homme polyvalent et il en est fier. Depuis 2001 jusqu’à maintenant, il travaille au sein d’une compagnie aérienne étrangère, soit 16 années de service. En parallèle, il a connu assez d’expériences artistiques et culturelles. En outre, Bàbà est surtout un grand orateur chevronné de renom. Cela fait 14 ans qu’il l’est. En 2003, il décide de s’inscrire auprès du Fimpima, y a passé sa soutenance à l’issue de laquelle il a obtenu la mention « Fatratra ». En plus de tout cela, Bàbà est également un artiste notoire. Il joue du piano et de la guitare. Il a fréquenté, d’ailleurs, plusieurs écoles de musique telles que Jejy Music Institute, le Cnem, Gaio et le CGM. Sans oublier Tovo Andrianandraina qui lui a inculqué toutes les gammes jazz sur piano. Ainsi, en 2010, il a créé le groupe Gangstabab.

Leader. Nous  savons que Bàbà est depuis peu un politicien, le fondateur du parti APM ou « Antoko Politika Madio », créé le 13 septembre 2015. «La raison qui m’a poussé à entrer en politique n’est rien d’autre que l’esprit de leader que j’ai en moi depuis toujours », indique-t-il. En 2010, il était parmi les bénéficiaires du programme YLTP de la fondation Friedrich Ebert Stiftung (FES). A cette époque, il s’est fixé deux objectifs : être un artiste professionnel et être un élu. Après YLTP, il a suivi beaucoup d’autres formations, en l’occurrence, celle axée sur le leadership et la politique dispensée par des Américains dans six États fédérés des États-Unis en octobre et novembre 2016. « Cela m’a réjoui, car nonobstant les critiques acerbes, il y a ceux qui sont à l’écoute et qui soutiennent ce que je fais. D’ailleurs, je continuerai de dénoncer les irrégularités dans ce pays ».

Ambitieux. Par rapport justement à ces irrégularités, Ganstabab est avide de changement qui, pour lui, s’effectuera progressivement. Ambitieux et optimiste il est, il veut conquérir la mairie de Tanà aux prochaines élections municipales et communales de 2019, mais sous conditions: « Si je remplis les conditions imposées par les textes en vigueur, si l’élection est transparente et si à l’issue de l’élection primaire qui sera organisée par l’APM je serai élu, je me porterai candidat à la mairie de Tana en 2019 ». Pour lui, le changement c’est maintenant ou jamais. D’ailleurs, il se répète la phrase subséquente pour allumer ses motivations : « If you continue to wait, you will wait forever ». Néanmoins, il admet qu’il y a une certaine contradiction entre le slogan du parti APM « Firenena fa tsy seza » et ce qu’il veut faire. « Nous ne pouvons amorcer le changement si nous n’avons aucun pouvoir », soutient-il. En politique, Ronald Reagan – acteur et 40e président des États-Unis, Arnold Schwarzenegger, acteur et gouverneur de la Californie et Rudolph Giuliani, artiste et maire de New York, sont les principales références, sources d’inspiration de Bàbà. « Les gens ont toujours tendance à confondre ce que je fais en tant qu’artiste et ce que je fais en tant que politicien. Certes, c’est incompatible, mais si je devais choisir entre les deux, je choisirai la politique. Je suis prêt à abandonner la musique si besoin est », indique-t-il.   

Des épreuves. Au quotidien, Bàbà Rakotoarisoa est un homme moins enclin à la colère, mais demeure strict et sévère. Il est également un rassembleur, « l’intersection des idées diamétralement opposées », comme il l’affirme. Pourtant, la confiance en soi fait défaut chez lui, décrit-il. Par ailleurs, Gangstabab adore les plats typiquement malgaches : du riz avec du poisson (tilapia de préférence) ou encore des brèdes avec de la viande de bœuf. Outre le piano et la guitare, il aime passer du bon temps avec sa petite famille. Dans tout cela, le sport n’a jamais enflammé sa passion. « Si je devais en pratiquer, je choisirai le vélo », rajoute-t-il. Son mot de la fin : « Je suis passé par plusieurs épreuves. Le clip « Atosika tsara » en est une parfaite illustration. J’ai étudié de la communication pendant quatre années, mais ce clip est considéré comme une erreur de communication de ma part. Malgré cela, les épreuves demeurent des outils, des moyens qui nourrissent les expériences ».

Aina Bovel

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