Pendant les fêtes, le prix d’un voyage de 90 km avoisine celui de 200 km, à cause des magouilles de certains transporteurs en commun.
Outre les aspects religieux, les fêtes pascales donnent également l’occasion de s’offrir des petits défoulements en famille ou entre amis. Et vu que les fêtes de Pâques est aussi un long week-end, si certains préfèrent rester en ville, d’autres veulent se déplacer dans des lieux inhabituels, là où il y a plus d’ambiance, surtout que le lundi de pâques est réservé pour cela. Cependant, d’après les témoignages, ces derniers sont généralement confrontés à une hausse abusive et soudaine des frais de transport. Et le cas concerne particulièrement ceux qui se sont déplacés dans les axes sud et ouest, notamment sur la RN7 et RN1, qui sont d’ailleurs les destinations les plus prisées. En effet, selon toujours les explications, ces hausses peuvent atteindre les 30% du tarif normal. «Je suis très surprise et étonnée car je ne m’attendais surtout pas à cette hausse soudaine des frais de transport. Si en temps normal, le tarif est à 8 000 Ar, aujourd’hui, celui-ci dépasse les 12 000 Ar. Mais puisque c’est un voyage que je dois faire, je n’ai pas le choix. C’est de l’abus », regrette Noro R, voyageur de la ligne reliant la ville d’eaux à la capitale. Et c’est un peu pareil pour ceux qui ont choisi les taxis-brousse d’Ampefy, d’Analavory… selon d’autres témoignages. En effet, il faut dire d’un côté que ce ne sont pas les seuls transporteurs à longs trajets qui effectuent ces mauvaises pratiques à la moindre occasion. Mais de l’autre coté, il faut aussi avouer que certaines lignes comme celles d’Anjozorobe respectent quand même les règles en préférant garder les mêmes tarifs à toutes les occasions.
Control au départ. Pour se défendre, les transporteurs qui ont préféré augmenter leurs tarifs ont indiqué qu’il fallait le faire vu que pendant les fêtes, les passagers se font de plus en plus rares. Ainsi, pour compenser le manque, il faut faire une petite hausse. Or, ils savent pertinemment bien que c’est plutôt le contraire de ce qu’ils affirment qui se produit à chaque fête. Et c’est justement pour lutter contre l’existence de telles mauvaises pratiques que les mécanismes de contrôle au départ comme celui installé dans la gare routière de Fasan’ny Karana devraient être appliqués. Ou en attendant, il faudrait que d’autres mesures plus strictes de la part des responsables hiérarchiques les remplacent afin d’éviter que tous les passagers vulnérables ne deviennent plus l’objet des magouilles de certains transporteurs malintentionnés. En tout cas, cela n’a pas empêché la majorité des tananariviens à passer les fêtes de pâques dans la joie.
Arnaud R.
