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lundi, juillet 7, 2025
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Référendum constitutionnel : Manœuvre pour reculer la présidentielle de 2018

Le régime en place chercherait un « cas de force majeure » éventuellement pour justifier le report de la présidentielle de 2018.

Référendum constitutionnel et acharnement contre l’ancien président Marc Ravalomanana qui a la forte chance de remporter le prix « Leadership politique de l’année 2017 en Afrique» offert par « African Leadership Magazine ». Ces deux plats figurent au menu du régime HVM ces derniers temps. Dans sa récente déclaration, le TIM France s’exprime sur le projet de référendum constitutionnel concocté par le régime : « La tentation de changer les règles pour changer le jeu est grande et évidente car à l’heure actuelle, le régime HVM, au propre comme au figuré, n’y va pas de main morte pour fouler au pied les avancées et les acquis consensuels et inclusifs à la base du rétablissement de l’ordre constitutionnel à Madagascar(…). Un éventuel référendum constitutionnel sera un subterfuge malveillant qui recevra la bénédiction des électeurs s’il se traduit en acte car non seulement fera reporter l’élection présidentielle de 2018 aux calendes grecques, mais surtout représente un outil juridique qui permettra à Hery Rajaonarimampianina et ses hommes de main d’avancer leur pion pour régner sans partage sur la base des dispositions et contenus méconnus de tous. » Sur le plan technique, organiser un référendum en 2018 et tenir le 1er tour de l’élection présidentielle au mois d’octobre de cette année semblent irréaliste. Et entre les deux, le Parlement se réunira en session ordinaire ou extraordinaire pour adopter les trois avant-projets de loi sur les élections déjà validés en Conseil des Ministres et qui font actuellement l’objet des consultations menées par le gouvernement. Le régime en place trouverait donc une raison technique pour reculer la présidentielle d’octobre 2018. Or, ce report ne peut être justifié que par un cas de force majeure qui doit être un événement naturel auquel on ne peut pas résister.

Manquements à ses obligations constitutionnelles. L’acharnement contre Marc Ravalomanana qui sera un candidat redoutable pour le HVM à l’élection présidentielle de 2018 figure également au menu du régime ces derniers jours. Le président du parti au pouvoir Rivo Rakotovao a ouvert la boîte de Pandore en s’attaquant au président national du TIM qui, selon lui, ne sera pas autorisé à se porter candidat car aurait été déjà condamné par la Justice et n’aurait pas payé ses impôts envers l’Etat. Les ripostes de Marc Ravalomanana n’ont pas tardé. Qui a provoqué qui alors ? Et pas plus tard que vendredi dernier, le ministre de la Communication Harry Laurent Rahajason a « fermement averti » l’ancien président pour ses « propos provocateurs » qui l’exposent à des sanctions « en vertu de la loi ». En s’attaquant à Marc Ravalomanana, ce membre du gouvernement évoque le non respect de la loi, or, il est de notoriété publique que le président de la République, celui qui a nommé le ministre Harry Laurent Rahajason dans le gouvernement, bafoue la loi suprême de l’Etat qui est la Constitution. En effet, à un an avant l’expiration du mandat de Hery Rajaonarimampianina, la Haute Cour de Justice n’est pas encore en place. Alors que l’article 167 de la Constitution sur laquelle l’actuel Chef de l’Etat a prêté serment le 25 janvier 2013 stipule : « Afin de respecter le prescrit constitutionnel, le président de la République, dans un délai de 12 mois à compter de son investiture, invite les instances compétentes à désigner les membres qui composeront la Haute Cour de Justice afin de procéder dès l’expiration de ce délai à l’installation de la Haute Cour de Justice. » Par ailleurs, les manquements de Hery Rajaonarimampianina à ses obligations constitutionnelles ne permettent pas jusqu’à présent de rendre opérationnels d’autres importants organes dont entre autres le Haut Conseil pour la Défense de la Démocratie et de l’Etat de Droit (HCDDED). S’il y a donc une personne que le ministre de la Communication doit avertir en premier lieu, c’est le président de la République Hery Rajaonarimampianina.

R.Eugène

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