Une fois de plus, l’Etat devrait payer les dépenses dispendieuses occasionnées par la convocation d’une session parlementaire extraordinaire. En effet, après la grand-messe d’Iavoloha qui se tiendra en janvier 2018, les députés devraient, en principe, assister à la session extraordinaire en gestation. En principe, car nous savons que l’absentéisme est le principe pour ces élus (des mandataires de surcroît) et la présence, c’est l’« extraordinaire » exception. Et ce ne sont pas les illustrations qui font défaut. Lors du vote de la Loi de Finances, une loi qui revêt un caractère beaucoup plus important pour le pays entier, peu de députés y ont été présents, pour ne pas écrire que la plupart ont déserté. Néanmoins, quand il s’agit de faire des marchandages sur leurs avantages personnels et éventuellement familiaux (véhicules 4×4, indemnité de retraite, etc.), les sièges de la Chambre basse sont « extraordinairement » remplies. Mais ce n’est pas tout. En plus de l’absentéisme record des députés, ces derniers votent des lois qui, ultérieurement, sont refoulées par la HCC. Tel a été le cas du Code de l’Electricité. Avec une attitude aberrante de ce genre, la convocation d’une session extraordinaire ne fera qu’augmenter les dépenses de l’Etat, payées avec les deniers publics, pour au final, aboutir à un résultat moins consistant, s’éloignant de l’intérêt général.
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