Dimanche dernier, la nuit de la St Sylvestre 2017 était plus calme que d’habitude, mais non moins festive. La circulation était plus ou moins fluide et les rues moyennement fréquentées. La pluie y était sûrement pour quelque chose ; néanmoins l’esprit de fête était au rendez-vous ; et ce pour tout le monde.
« Dancing fever». Les endroits pour faire la fête ne manquaient pas à Antananarivo pour accueillir 2018 dans la liesse. Comme à l’accoutumée les boîtes de nuit étaient bondées, prises d’assaut par une foule jeune et moins jeune avide de se défouler sur la piste de danse. Certaines de ces boîtes ont même concocté des soirées spéciales et à thème pour satisfaire leurs fidèles clients. Quels que soient le thème et l’ambiance, elles n’ont pas désempli jusqu’au petit matin. Une ambiance dominicale digne des plus grands vendredis jolis. D’ailleurs en ce qui concerne le dernier week-end de 2017, les pistes de danses furent assidûment fréquentées par les irréductibles de la nuit dès la soirée de vendredi dernier.
Dans la foi. Par ailleurs, nombre de chrétiens ont également choisi de réveillonner dans la foi. Les églises et les temples, comme d’habitude ont fait carton plein. La foi apparaissant comme un refuge et un recours, en ces temps de crise. Mais d’un autre point de vue, passer le réveillon à l’église, représente aussi pour les fidèles, une occasion de rendre gloire au Seigneur pour ce chemin parcouru en 2017. A l’instar de Tsilavo, un adolescent habitant Analamahitsy qui a passé le réveillon au temple et s’exprime : « Je voulais passer le réveillon ici pour remercier le Tout-puissant pour tout ce qu’il m’a donné en 2017 et lui demander également sa bénédiction pour 2018 ».
Mahamasina. Celle organisée par les nouvelles églises évangélistes, appelées communément « fiangonana zandriny » ou « églises dérivées » (mélioratif) au Palais des Sports et de la Culture de Mahamasina fut particulièrement remarquable. Venus très nombreux et en famille pour la plupart, les fidèles ne se sont quittés qu’à 5 h du matin, croisant en chemins les noctambules qui étaient venus manger du « vary amin’anana »- plat typique malgache à base de riz gluant aux brèdes- à Mahamasina. Comme quoi, la fête réunit tout le monde et chacun y trouve son bonheur.
Chez soi. Entre les églises, les restaurants, ou les boîtes de nuit, nombreux sont ceux qui ont préféré rester chez eux, en famille ou entre amis. Avec une bonne sonorisation et de la musique à fond, l’envie de faire la fête et de bons petits plats à déguster sur le pouce, la joie était au rendez-vous en attendant les douze coups de minuit. Une soirée bien arrosée, au propre comme au figuré.
Luz R.R