Grosse prise de la Gendarmerie. Une bande de gangs qui a terrorisé les régions d’Analamanga et Vakinankaratra vient d’être démantelée par la compagnie Tana ville et ses unités collaboratrices notamment celles où ont sévi ces malfrats. En effet, 14 individus membres de cette bande dont une femme ont été déférés au Parquet du Tribunal de première instance d’Antananarivo, hier. Ils sont poursuivis pour association des malfaiteurs et des vols à main armée. Selon les informations émanant du Chef d’Escadron Tojo Ramilijaona, commandant de la Compagnie de Tana-ville, les suspects sont classés comme étant les plus dangereux des gangs. En un an seulement, soit depuis la fin 2016 jusqu’en décembre 2017, ils ont réalisé 21 attaques à main armée dont quinze dans la région Analamanga (Ambatofotsy, Alasora, Andoharanofotsy, Fenoarivo, Itaosy, Ambohimiadana…). Dans la Vakinankaratra, ils ont déjà opéré à Ambatolampy, Antanifotsy et Soanindrariny dans le district d’Antsirabe II. En bref, cette bande a choisi comme champs d’action les zones rurales. Durant ces 21 attaques, 88 996 000 ariary ont été dérobés et une personne a été tuée. Ils ont réussi à s’accaparer de cette somme colossale, car leur mode opératoire est bien organisé, entre autres l’utilisation des indicateurs. «Des renseignements fournis par un indicateur leur ont permis de s’en prendre à une personne ayant projeté d’acheter un camion à Antanifotsy », souligne le Chef d’Escadron Tojo Ramilijaona.
Série d’arrestations depuis le 22 décembre. Cette bande a été démantelée grâce à delongues enquêtes et suivant les plaintes déposées par les victimes auprès de la gendarmerie. En effet, la première arrestation a eu lieu le 22 décembre dernier pour déboucher à la capture de ces 14 suspects qui ont été cueillis dans deux localités, à savoir à Antananarivo et à Ambatolampy. Deux fusils de fabrications artisanales (vrais fusils de chasse modifiés en arme de poing), un revolver, quelques balles et des « ody gasy » ont été saisis sur eux. La gendarmerie souligne qu’en réalité, cette bande est composée de 26 membres dont trois de sexe féminin. Certains d’entre eux sont des récidivistes, c’est-à-dire qu’ils ont déjà séjourné en prison. En effet, 12 sont encore en cavale. Une mission à suivre pour la gendarmerie.
T.M.