Après le passage d’AVA, c’est une population totalement désemparée découvrant le dénuement où elle se trouve. Elle était déjà très pauvre et maintenant, elle se rend compte que le peu qu’elle avait a été détruit. Partout, c’est un spectacle de désolation que les reporters d’images et les journalistes décrivent, et une fois de plus, les Malgaches vont devoir supporter ce nouveau coup du sort sans broncher. Ils ont eu l’habitude de subir et ils vont de nouveau regarder les gesticulations des autorités impuissantes à leur venir en aide.
Mobiliser toutes les énergies pour venir en aide aux sinistrés
Les destructions occasionnées par AVA ont été sans pareil. Les habitations endommagées, les infrastructures routières détruites, les villages et les quartiers envahis par les eaux et les zones de culture inondées sont le résultat du passage de ce premier cyclone de la saison. La Grande île qui n’avait pas besoin de ça, continue donc sa lente descente aux enfers et sa population qui a connu une année 2017 très dure va avoir du mal à se remettre des nouvelles privations qu’elle va endurer. Les dirigeants n’ont pour l’instant pas réagi avec la force qu’exige la situation. Les responsables sont pour le moment, dépassés par l’ampleur des dégâts et essaient d’établir un constat précis des destructions ayant eu lieu. Le cyclone est sorti en mer, mais les intempéries continuent. Les rivières et les fleuves sortent de leur lit. Les Malgaches souffrent, mais cela n’empêche pas la vie politique de suivre son cours. Il est vrai que les citoyens n’y prêtent pas beaucoup d’attention. Et pourtant, les manœuvres les plus basses continuent de plus belle dans ce domaine. Pour le moment, cependant, le plus important est de venir en aide à cette population qui est dans la détresse. Les énergies doivent se conjuguer pour essayer de redresser une situation catastrophique. C’est à cette attitude qu’on pourra juger le sens du devoir de ceux qui nous dirigent.
Patrice RABE .