La Chine continue de doter les pays africains d’importantes infrastructures pour le développement. C’est le cas notamment de la ligne ferroviaire électrifiée à écartement standard de 756 km, construite par la Chine pour relier Djibouti à l’Ethiopie.
Selon l’agence Ecofin, le chemin de fer comprend deux tronçons. « Le premier tronçon, long de 320 km, est réalisé par la China Rail Engineering Corporation (CREC). Cette première partie connecte Sebeta, une ville du centre de l’Ethiopie qui fait partie de la banlieue d’Addis- Abeba à Mieso, une autre ville au centre-est. Le second tronçon construit par la China Civil Engineering Construction Corporation (CCECC), part de Mieso pour le port de Djibouti qui assure 95% des échanges commerciaux éthiopiens avec le reste du monde ».« Il s’agit de la plus longue et de la première ligne ferroviaire électrifiée transfrontalière du continent africain.», s’est réjoui Tan Jian, ambassadeur de Chine en Ethiopie, s’exprimant durant la cérémonie inaugurale, à Addis-Abeba.
Initiative Ceinture et Route
La réalisation de cette infrastructure qui marque un nouveau tournant de la coopération Chine-Afrique, s’inscrit en droite ligne de l’initiative chinoise de la Ceinture et de la Route (« One Belt, One Road »), lancée en 2013, qui vise l’amélioration de la connectivité ferroviaire, le renforcement et l’aménagement des routes commerciales à l’échelle mondiale. La mise en service de cette voie ferrée devrait stimuler, non seulement les échanges commerciaux entre les deux pays, mais plus encore, le commerce de l’Ethiopie, un pays enclavé dont l’économie est fortement tributaire des exportations de matières premières. « La Chine considère cet accomplissement comme l’un des premiers résultats obtenus par l’initiative de la Ceinture et de la Route. Beaucoup estiment également qu’il s’agit d’un projet crucial pour les deux pays, pour l’Ethiopie comme pour Djibouti. Nous voyons, en outre, cette ligne ferroviaire comme une ligne placée sous le signe du développement, de la coopération et de l’amitié », a souligné le diplomate. Partiellement financée par l’Exim Bank de Chine sous forme de prêts, la ligne ferroviaire Addis-Abeba-Djibouti a coûté globalement 4 milliards $.
Projets structurants
A noter qu’à Madagascar, la Chine a déjà financé un certain nombre d’infrastructures. Pour ne citer entre autres que la RN 2 reliant Antananarivo et Toamasina, le Palais des Sports, le Centre de Conférence Internationale d’Ivato et l’hôtel 5 étoiles et plus récemment la rocade d’Andohatapenaka. Les aides publiques au développement octroyées par la Chine à Madagascar totalisent actuellement 3 milliards de dollars (depuis 1972). Par ailleurs, la banque chinoise Exim Bank, finance des projets privés par le biais de partenariats entre entreprises malgaches et des grandes firmes chinoises. Il s’agit de prêts à taux consensuels destinés à des projets structurants. Mais le plus grand projet sino-malagasy est probablement celui de la construction de l’autoroute reliant Antananarivo et Toamasina.
Recueillis par R.Edmond.