
Choc de culture ? Sûrement pas, juste une conjugaison culturelle, entre des racines ethniques, qui donne une image pétillante de la mondialisation.
L’amour n’a pas de frontière. Ikbal et Loren ne diront pas le contraire. Si Issaak Ikbal est indien, l’élue de son cœur, Ny Arintsoa Antso Loren a des souches sino-malgaches. Mais le plus étonnant, ils ont choisi de célébrer leur union selon les coutumes malgaches. Habitant tout deux Madagascar, ils ont leur racine bien ancrée à la Grande Ile. La cérémonie de fiançailles des deux tourtereaux s’est passée samedi à Andrainarivo, sous l’assistance bienveillante des proches.
Pour le représenter, le jeune homme a choisi Dama, du groupe Mahaleo. De ce fait, le sociologue, et non moins star de la musique folk, a donné le change à un autre « mpikabary ». Etant donné que le fiancé n’est autre que le meilleur ami de son fils. Pour Dama, représenter le jeune homme a été un honneur. « Cette union n’est pas seulement un devoir pour moi, mais c’est aussi une leçon de vie. Pour les indiens, se marier signifie prendre pour épouse une femme de sa communauté, cependant, l’amour d’Ikbal et Loren dépasse ces règles, et leur choix pour le « fomba malagasy » démontre que l’on peut bien s’adapter et allier les cultures entre eux, sans froisser ceux des autres », relate le chanteur.
Faisant les choses dans les règles de l’art, le respect des parents va de l’avant avec le « fanateram-bodiondry » et le « tapi-mason’anadahy » qui ne s’éloigne nullement des us et coutumes indiens et chinois. A savoir que la famille d’Ikbal, aussi conservatrice qu’elle soit, est issue des communautés indiennes de Fianarantsoa et d’Antsirabe, tandis que le père de Loren vient d’Ambohimanga et sa mère, Leong My Tsang Michellà a des origines chinoises. Pour les deux tourtereaux, vivement le mois de mai pour passer l’étape suivante.
Maharindra