
Prisées par les trafiquants en tous genres pour leur endémicité, les tortues de la Grande île risquent l’extinction.
Une victoire pour les acteurs qui luttent contre les exportations illicites des ressources naturelles malgaches. Un communiqué émanant du ministère de l’Environnement, de l’Ecologie et des Forêts a, en effet, fait savoir que des tortues – Angonoka et Sokake – qui ont fait l’objet de saisie en Malaisie le mois de mai 2017 dernier ont été rapatriées de Malaisie. Selon toujours la source, elles étaient 5 Angonoka et 325 Sokake en partant de Madagascar. Mais qu’elles étaient 4 Angonoka et 9 Sokake à leur retour au pays le 19 janvier 2018. Les autres quant à eux, ont trouvé la mort suite à des maladies qu’elles ont contracté durant leur périple selon toujours le communiqué émanant du ministère de l’Environnement. Par ailleurs, une suivie de la santé des animaux serait actuellement menée étant donnée qu’elles (les tortues) ont fait un escale de deux jours à l’île Maurice avant d’arriver à Madagascar. Suivie de santé effectuée par une association œuvrant pour la sauvegarde des animaux et travaillant en collaboration avec le ministère de l’Environnement, de l’Ecologie et des Forêts.
Collaboration. Le communiqué du ministère de l’Environnement de faire également savoir que des enquêttes menées par des éléments des forces de l’ordre et des services auprès du ministère en question ont pu permettre de savoir que deux personnes sont impliquées dans l’affaire. Avant de noter que la recherche des têtes pensantes derrière l’affaire suit actuellement son cours. Des questions se posent toutefois, étant donné que ce n’est pas la première affaire de trafic illicite de tortues mise à jour (et ce ne sera pas sûrement la dernière). Si beaucoup d’observateurs dénoncent une complicité entre les trafiquants et certains responsables étatiques, l’on n’a pas pu prouver jusqu’ici l’hypothèse. Quoi qu’il en soit, il parrait difficile d’imaginer – avec les dispositifs de contrôle existant actuellement à l’aéroport d’Ivato – que les tortues aient facilement pu partir vers la Malaisie. Par ailleurs les questions sur les “ cerveaux ” des trafics de ressources naturelles continuent d’être posées sans qu’une réponse ne soit donnée. Par ailleurs, le rapatriement des 13 tortues dans la Grande-Ile – qui est le fruit de la collaboration entre le CITES Madagascar et le CITES Malaisie – témoigne des efforts menés par les acteurs dans la lutte contre les trafics.
José Belalahy