Le nouveau ministre de l’Education Nationale a fait part de sa rigueur et sa volonté quant à l’accomplissement des tâches qui lui ont été confiées par le président de la République, lors de sa prise de fonction, hier.
Un homme de principe. Telle est la qualification qui pourrait être attribuée au nouveau ministre de l’Education Nationale, Paul Rabary, non moins grand sociologue. Il n’a pas hésité à faire part de ses principes sur la manière dont il va diriger le ministère, lors de la cérémonie de passation de pouvoir avec le ministre sortant Manoro Regis, hier. Ainsi, le nouveau ministre a fait savoir qu’il va mettre fin à la gabegie au sein de ce ministère. « Je déclare haut et fort que je vais mettre un terme à toutes les gabegies et à toutes les formes de corruption dans ce ministère. Il est maintenant grand temps d’instaurer de la rigueur et de la discipline », a-t-il affirmé, pendant la cérémonie. Ce qui a du mettre un peu mal à l’aise son prédécesseur, le ministre sortant, Manoro Regis qui a affirmé : « malgré le fait que certains objectifs n’ont pas pu être atteints, il y a quand même eu des résultats tels que le recrutement de 3 000 maîtres FRAM, la continuité des relations avec les différents partenaires malgré la persistance de la crise… il y a quand même de quoi être fier. J’attends donc beaucoup du nouveau ministre, et j’espère qu’il sera digne de sa place».
Avocat des enseignants. Paul Rabary n’a pas manqué de déclarer que ce n’est pas pour rien que le président de la République l’a choisi pour diriger ce ministère. «Il y a un défi que le Président Hery Rajaonarimampianina a lancé au peuple Malgache. Il veut que ce soit moi qui le réalise. Donc, je veux des résultats. Je dois ainsi essayer de mettre en place de nouvelles manières de travailler. Et si par exemple, les différents responsables au sein de ce ministère ne sont pas dignes de leurs places ou ne sont pas compétents, je n’hésiterais pas à les remplacer », dit-il. Ce, sans préciser de quel défi s’agit-il exactement. En effet, dans ses explications, le nouveau ministre a évoqué qu’étant un fils d’enseignant (son père a été un directeur d’établissement scolaire pendant 32 ans), il saura comment faire pour revaloriser le métier d’enseignant. « Si vous allez effectuer des revendications en manifestant, ce ne sera jamais moi qui vais vous envoyer des éléments de l’Emmoreg. Et je ne vais pas non plus ordonner de vous jeter des bombes lacrymogènes.», déclare-t-il. Un message qu’il a adressé aux enseignants présents à la cérémonie, qui ont tout de suite fortement applaudi. Ainsi, le nouveau ministre a affirmé devant une assistance ravie: « je serais l’avocat des enseignants. Et je ne vais jamais couper vos salaires car je sais comment c’est d’être un enseignant. Cependant, je suis conscient du fait que ce n’est pas toujours augmentant les salaires que votre métier sera revalorisé ». En outre, il a également promis de trouver une solution concrète aux problèmes des maîtres FRAM quant aux affectations et aux subventions. « Et je vais également faire de mon mieux pour alléger les charges parentales afin que tous les enfants malgaches puissent réellement accéder à l’éducation », affirme-t-il. En somme, le monde de l’éducation à Madagascar attend beaucoup de lui.
Arnaud R.
