
La digue de Fenoarivo a rompu hier. C’est dire que les pluies diluviennes et la météo capricieuse de ces trois derniers jours ont déjà laissé des séquelles sur la vie des Tananariviens : inondations, crues, embouteillages monstres, etc.
Selon Philippe R. de l’Autorité pour la Protection contre les Inondations de la Plaine d’Antananarivo (APIPA), joint au téléphone hier, les fortes précipitations de ces derniers jours ont suffi pour engendrer la rupture de la digue de Fenoarivo, avec ce que cela implique d’inondations et de dégâts dans la région. A l’heure où nous mettons sous presse, aucun bilan n’a encore été effectué. D’ailleurs, sollicité pour de plus amples informations, ce même responsable de répondre sèchement : « Qu’il ne peut en dire plus au téléphone ».
Précipitations et météo. Par ailleurs le bulletin des précipitations du Bureau national de Gestion des Risques et Catastrophes (BNGRC) avise que pour cette semaine du 22 au 28 janvier, des cumuls de précipitations abondants à modérés (allant de 150mm à 300 mm) sont à prévoir. Les cumuls les plus abondants sont provisoirement attendus du côté d’Ambanja, de Nosy-Be et d’Ambilobe. Pour en revenir aux pluies torrentielles récentes, le BNGRC et la Météo Madagascar de réitérer que le risque d’activité cyclonique sur Madagascar reste faible cette semaine. Les intempéries récentes ayant été causées par la conjugaison de la mousson faible dans le Nord, de l’alizé modéré sur le reste et de la forte masse nuageuse sur la Grande île. Ce jour, malgré une légère embellie possible, des pluies orageuses sont encore prévues.
Vigilance et mesures. Il faut toutefois se rappeler que la saison cyclonique ne se terminera qu’en avril pour Madagascar. 2 à 4 cyclones sont prévus toucher Madagascar, dont 1 à 2 intenses. Durant ce mois de janvier notamment, les précipitations abondantes accroîtront le risque d’éboulements et d’inondations. Un homme averti en vaut deux, voici quelques mesures de précautions à prendre. Les responsables de chaque fokontany sont tenus d’organiser des réunions ponctuelles avec les habitants pour une prise de responsabilité partagée adéquate à la spécificité de leur quartier. Prévoir également un abri pour les éventuels sinistrés et le bétail. En outre, il faut renforcer les murs de soutènement, couper les vieux arbres ou les « hazo amoron-tevana ». Par ailleurs, il faut se tenir au courant des actualités météorologiques, en permanence.
Luz Razafimbelo