
Après la fermeture provisoire des listes électorales, des opérations de saisie restent à faire avant que la Ceni (Commission Electorale Nationale Indépendante) puisse établir les statistiques vitales.
Une rencontre avec la presse a eu lieu hier à Alarobia, au siège de la Ceni. Durant cette rencontre, le président de cette commission a informé que l’arrêtage provisoire des listes électorales est terminé à la date du 31 janvier (hier) et que des opérations de saisie sont effectuées, actuellement, au niveau des commissions électorales des districts (CED) lesquelles vérifieront la véracité et l’exactitude des listes électorales. « C’est seulement après ces opérations de saisie que la Ceni peut procéder à la proclamation des résultats officiels », a indiqué Hery Rakotomanana. Néanmoins, la commission électorale a fourni quelques chiffres officieux relatifs à la dernière Rale (Révision Annuelle de la Liste Electorale) du 1er décembre 2017 au 31 janvier 2018. Ainsi, il est mis à la connaissance du public que le nombre provisoire d’électeurs inscrits sur les listes électorales s’élève à 9 678 606, soit une augmentation de 4,94% par rapport à l’année 2017 où 9 124 901 électeurs l’ont été.
Hors système. Force est de reconnaître qu’il y a une énorme réticence des citoyens quant à l’idée de s’inscrire ou de vérifier les noms sur les listes électorales, une action citoyenne. De surcroît, et le président de la Ceni n’a pas manqué de le rappeler, ce sont malheureusement des actions qui ne revêtent aucun caractère contraignant. Aucune disposition légale ou réglementaire n’impose tous les citoyens en âge de voter de s’inscrire ou de vérifier les noms sur les listes électorales. Par ailleurs, dans les zones dites « enclavées » ou « hors système », pour reprendre les termes de Hery Rakotomanana, les activités relatives au processus électoral sont loin d’être une évidence, encore moins une facilité et pourtant, ce sont des votants potentiels. « Par rapport à cela, la Ceni ne peut qu’accentuer les sensibilisations », a ajouté son président.
CLRE. Actuellement, les listes électorales, sont donc entre les mains des districts, des CED pour être précis. Elles seront renvoyées au niveau des « Fokontany » et un délai de 20 jours à compter de leur arrivée au niveau de ces « Fokontany » est accordé à tout citoyen qui veut effectuer des réclamations. Par ailleurs, le président de la Ceni a rappelé l’importance de l’intégration des partis politiques au sein des Commissions Locales de Recensement des Electeurs (CLRE) présidée par les chefs de « Fokontany ». Le but étant de vérifier l’exactitude et l’exhaustivité des listes électorales.
Gel des listes électorales. Selon les dispositions légales en vigueur, les listes électorales définitives devraient être arrêtées au 15 avril prochain. Ce sont celles qui seront utilisées lors des prochaines élections, autrement, il faudrait attendre l’ouverture des prochaines « Rale ». C’est le fameux système de gel des listes électorales. Nombreux observateurs et politiciens estiment qu’il faudrait abroger cette disposition légale aux fins d’éviter justement les éventuelles anomalies des listes électorales et d’y inscrire les citoyens, sans le moindre problème. Jusqu’à maintenant, l’on attend la convocation des parlementaires en session extraordinaire pour voter le nouveau code électoral. A suivre.
Aina Bovel