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dimanche, juillet 6, 2025
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Présidentielle de 2018 : Les conditions d’une élection crédible non réunies

Le délai constitutionnel prévu pour la tenue d’une nouvelle élection présidentielle ne serait pas respecté.

A 9 mois de la prochaine présidentielle, les conditions déterminantes pour une élection crédible et acceptée par tous ne sont pas encore réunies.

Y aura-t-il une élection présidentielle en novembre de cette année ? La question taraude les esprits à partir du moment où l’on a appris que les projets de loi sur les élections ne sont pas encore prêts à être soumis au vote du Parlement, que l’objectif de 10 millions d’électeurs n’est pas atteint, que les escalades verbales sur l’éligibilité de candidats atteignent un degré redoutable et que les financements de cette élection inquiètent. Jusqu’présent, et malgré l’empressement du président de l’Assemblée nationale dans son discours de présentation de vœux d’Iavoloha, les projets de loi organique sur les élections ne sont pas encore prêts à être adoptés à Tsimbazaza et à Anosikely. Or, le projet de loi relatif au régime général des élections et au référendum est censé se substituer à la loi organique n°2012-005 portant code électoral qui présente des failles selon des experts nationaux et internationaux. Les défaillances ne sont pas constatées uniquement au niveau des textes. Elles le sont également au niveau de la liste électorale car on sait que nombreuses sont les personnes en âge de voter qui n’ont pas pu s’inscrire sur la liste électorale.

Trois consultations populaires. Les financements des futures élections inquiètent également. La loi de Finances de 2017 a prévu un budget s’élevant jusqu’à 50 milliards d’ariary, alors qu’aucune élection n’a été organisée l’année dernière. En marge de sa rencontre avec le représentant du FMI à Antaninarenina, la ministre des Finances et du Budget Vonintsalama Andriambololona a déclaré que le budget nécessaire à la tenue d’élections pour cette année 2018 est inscrit dans la Loi de Finances 2018. En revanche, le Grand Argentier n’a pas précisé de quel type d’élection il s’agit. Là où des interrogations se font entendre, car le président de la République Hery Rajaonarimampianina a déjà annoncé la tenue d’un référendum pour modifier certaines dispositions constitutionnelles qui dérangent et faire des « Fokontany » des Collectivités Territoriales Décentralisées. Une question se pose alors : le budget inscrit dans la loi de Finances 2018 peut-il couvrir les dépenses nécessaires à la tenue d’un référendum, d’une élection présidentielle et des Législatives ?

Règles de jeu. Outre ces problèmes techniques (textes et liste électorale) et financier (budget électoral), il serait difficile de parvenir à une élection présidentielle crédible, sans maîtriser certains aspects politiques de cette élection. L’exclusion de candidats pourrait faire revivre au pays la période de 2013 où les Malgaches ont été obligés de choisir au second tour de la présidentielle entre deux candidats de substitution. A l’allure où évolue la situation, le « Ni… Ni …Ni » risque à nouveau de devenir une formule magique pour débloquer l’éventuelle impasse. Et avec ce « Triple Ni », un accord politique qui n’aura pas vocation à instaurer un régime de transition où les forces politiques se partagent le gâteau comme en 2011, mais qui serait destiné à servir des règles de jeu électorales, ne serait pas à exclure.

R. Eugène

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