On peut bien suivre la traçabilité de tous les documents depuis l’engagement des dépenses effectuées par chaque département jusqu’au paiement au niveau du Trésor public afin de prouver les montants exacts pour chaque marché attribué.
La publication de certains contrats de marchés pour des montants très exorbitants sur le site de l’ARMP (Autorité de Régulation des Marchés Publics) continue à faire des polémiques. Mais un expert des Finances Publiques tient à confirmer que c’est une erreur de saisie commise au niveau de cette entité. « Cette erreur est due à la non-maîtrise du logiciel SIGMP suite aux réformes entamées par l’ARMP. Il s’agit entre autres, de l’application des mercuriales des prix, le règlement des différends et la transparence sur les passations de marchés publics proprement dit », a-t-il expliqué.
Traçabilité. En fait, « on peut bien suivre la traçabilité de tous les documents depuis l’engagement des dépenses effectuées par chaque département jusqu’au paiement au niveau du Trésor public afin de prouver les montants exacts pour chaque marché attribué. L’effort de l’ARMP de publier tous ces marchés est bel et bien louable afin de jouer la transparence. Et il faut l’encourager. En revanche, son erreur étant d’afficher les prévisions de dépenses qui ne pourraient pas être à la fin réalisables compte tenu des besoins urgents ou prioritaires de chaque département ministériel ou institution publique. En effet, il pourrait y avoir des aménagements de dépenses ou des restrictions budgétaires voire même des rejets au niveau du Trésor Public », a-t-il fait savoir.
Délai fixé. Il a rajouté ensuite que ces prévisions de dépenses avec une fourchette maximale pour tous les contrats de marchés publics sont publiées trois fois dans les journaux, à titre d’avis général. « C’est à ce moment-là que le scandale aurait eu lieu si les montants s’élevaient en milliards d’Ariary au lieu d’en millions. Pour éviter ce genre de polémique, l’ARMP devrait également afficher publiquement les réalisations physiques de toutes les dépenses engagées et non pas les prévisions », a enchaîné cet expert en Finances publiques. De son côté, le ministère des Finances et du Budget a ordonné l’ARMP et toutes les Personnes Responsables des Marchés Publics (PRMP) des ministères, Institutions et Etablissements publics à détecter les éventuelles erreurs de saisie dans les données en vue de redresser les données dans le site web de l’ARMP. Ceux-ci ont ainsi dû travailler tout ce week-end, pour ce faire, car le délai fixé par le ministère de tutelle pour rendre les résultats, est le mardi 13 février 2018. Pour le moment, ce site web est suspendu.
Navalona R.