Ambatovy a commencé à exploiter du nickel et du cobalt en vue d’une exportation depuis 2012. Selon les lois régissant le secteur minier, notamment les Grands Investissements Miniers, cette compagnie minière est tenue de verser des ristournes à l’endroit des Collectivités Territoriales Décentralisées (CTD) à part les paiements des impôts et taxes ainsi que des redevances minières auprès de l’Etat. Ces ristournes qui sont étalées sur une période de 2012 à 2017 sont évaluées à plus de 10 millions USD, d’après une source auprès d’Ambatovy. Et à peu près une vingtaine de communes touchant son exploitation minière, soit au niveau du site d’extraction proprement dit, en passant par les zones servant à transporter les minerais via des pipelines jusqu’au site d’implantation de l’usine de raffinage, en seront bénéficiaires.
Communes pilotes. Et sur ces 10 millions USD, la répartition se fait comme suit 60% seront alloués aux communes, 30% pour les régions et 10% pour les ex-provinces. Parlant des communes bénéficiaires, elles ont été subdivisées en quatre catégories, à savoir la catégorie A qui concerne le site d’extraction minière, la catégorie B où se trouve l’usine d’exploitation, la catégorie C qui touche les zones d’acheminement des minéraux via des pipelines et enfin la catégorie D qui subit les impacts indirects de l’exploitation. « La répartition des ristournes ne sera pas ainsi à part égale, mais se fera suivant cette catégorisation des communes bénéficiaires.Il faut également tenir compte de la quantité des réserves et de la quantité exploitée par la compagnie minière dans chaque commune. Mais ce qui est sûr, il y aura des communes pilotes qui vont connaître une certaine prospérité, car le déblocage de ces ristournes aura lieu dans deux ou trois mois », a annoncé le ministre auprès de la Présidence en charge des Mines et du Pétrole, Zafilahy Ying Vah, dans le cadre de la présentation de vœux de son département qui s’est tenue la semaine dernière à l’espace Le Krypton.
Mesures d’accompagnement. Par ailleurs, « les trois départements ministériels, à savoir les Mines, la Décentralisation et les Finances travaillent en étroite collaboration pour instaurer des mesures d’accompagnement concernant l’utilisation de ces ristournes à l’endroit de ces communes bénéficiaires. En effet, les mines constituent des ressources non renouvelables. Les montants des ristournes versés aux communes ne devront pas être ainsi alloués en grande partie à leur budget de fonctionnement. Il faut plutôt investir davantage dans les infrastructures en vue d’asseoir un développement local durable. L’objectif étant d’éviter les risques inflationnistes et les actes de banditisme », a-t-il enchaîné. En outre, une Trésorerie Principale Intercommunale sera mise en place.
Navalona R.