L’Assemblée nationale et le Sénat ont été saisis hier par le gouvernement du décret n° 2018-137 portant convocation du Parlement en session extraordinaire. Hier même, les bureaux permanents de ces deux chambres ont appelé tous les parlementaires à rejoindre Tsimbazaza et Anosikely lundi prochain. Les députés et les sénateurs seront donc placés devant leur responsabilité à partir du 26 février. Car ils auront à examiner et adopter trois importants projets de loi qui vont régir les prochaines élections dont les présidentielles qui doivent se tenir entre le 25 novembre et le 25 décembre de cette année. Malgré l’adoption mercredi dernier du décret de convocation du Parlement en session extraordinaire, ces trois projets de loi électorale (relatifs au régime général des élections et du référendum, à l’élection du président de la République et à l’élection des Députés à l’Assemblée nationale) qui vont en principe servir du code électoral ne sont pas encore déposés à Tsimbazaza, pour que le délai de 15 jours nécessaires avant l’examen de tout projet de loi organique, puisse courir. « Nous avons encore vendredi (NDLR : aujourd’hui) avant le lundi 26 février. », a tempéré hier le vice-président de l’Assemblée nationale Freddie Mahazoasy.
Fin du suspense. Quoi qu’il en soit, l’heure de vérité sonnera quant au contenu exact des ces trois projets de loi organique sur les élections. Il n’y a que des supputations et des suspicions jusqu’ici. Le gouvernement va dévoiler dans quelques jours aux Parlementaires la teneur des ces projets de texte. Les partis politiques représentés au Parlement auront une nouvelle occasion pour examiner les projets de loi en question. En fait, les supputations et les suspicions portaient notamment sur les conditions d’éligibilité aux futures élections. Pour les observateurs avertis, l’apaisement politique avant, pendant et après les élections dépend du futur code électoral. Le Comité du Fampihavanana Malagasy (CFM) adhère également à cette conviction. « Le CFM va suivre les débats sur l’examen et l’adoption de ces projets de loi électorale. », a affirmé Maka Alphonse. Une délégation du CFM a rencontré hier à Mahazoarivo le premier ministre Mahafaly Solonandrasana Olivier. Une occasion pour ce dernier de laisser entendre que les préparatifs des futures élections doivent se faire dans la logique d’apaisement et non d’affrontement.
R. Eugène