Les personnes nommées aux hautes fonctions et hauts emplois civils de l’Etat, à savoir, Grand Chancelier de l’Ordre National Malgache, Ambassadeurs ou chefs titulaires de missions diplomatiques ayant rang d’Ambassadeurs, Gouverneur de la Banque centrale, secrétaire généraux, directeurs généraux et directeurs de ministères, présidents d’Universités, représentants de l’Etat au niveau des collectivités territoriales décentralisées, directeurs généraux, membres des organes d’Administration ou de gestion des organismes rattachés aux institutions et aux départements ministériels et les personnes dont la nomination aux hautes fonctions et hauts emplois militaires est faite par décret en Conseil des ministres, à savoir les Officiers Généraux, Inspecteur général de l’Armée et de la Gendarmerie, le Chef d’Etat-major Général de l’Armée Malagasy (CEMGAM), le Commandant de la Gendarmerie Nationale (COMGN), les adjoints du CEMGAM et ceux du COMGN, les Commandant des Forces aériennes, des Forces navales, des Forces d’intervention et le Commandant des Forces de développement, le Chef d’Etat-Major du Commandement de la Gendarmerie Nationale, les commandants des régions militaires et les commandants des circonscriptions inter-régionales de la Gendarmerie nationale, sont assujettis à l’obligation de démission s’ils souhaitent se porter candidat aux élections. C’est ce qui est prévu par le document annexe du projet de loi organique n°05/2018 du 21 février 2018 relative au régime général des élections et des référendums.
Autorisation spéciale. Dans son article 6, ce projet de loi organique stipule que « Tout agent de l’Etat, des collectivités territoriales décentralisées et tout fonctionnaire civil ou militaire n’exerçant pas de hautes fonctions et hauts emplois civils et militaires de l’Etat, candidats à des élections, sont mis dans une position d’autorisation spéciale d’absence à compter de la date de publication de la liste officielle des candidats jusqu’à la date du scrutin. Pendant cette date, il leur est interdit d’user des moyens et prérogatives octroyés dans le cadre de leurs fonctions à des fins de propagande électorale ». On remarque que les membres du gouvernement ne figurent pas dans cette liste des hauts responsables assujettis à l’obligation de démission. Contrairement aux autres hauts fonctionnaires donc, le Premier ministre et les ministres peuvent user et abuser de leurs prérogatives de puissances publiques durant la période de campagne électorale. La question est de savoir qu’en est-il de la situation des ministres candidats ? Nul n’ignore que parmi les membres du gouvernement Mahafaly Olivier Solonandrasana, il existe des chefs de partis et/ou des personnalités qui ne cachent pas leur ambition de briguer la Magistrature suprême. Pour ne citer que le cas du ministre du Tourisme et non moins président national du parti « Malagasy Tonga Saina » (MTS), Roland Ratsiraka qui a d’ailleurs déjà été candidat en 2013 et a obtenu 404.103 voix soit 9%. Des rumeurs sur une possible candidature d’Olivier Mahafaly Solonandrasana, de Paul Rabary ou encore de Mamy Lalatiana Andriamanarivo ont également circulé depuis quelques temps.
Davis R