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lundi, mai 12, 2025
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Elections : Le CFM se veut être garant de la stabilité politique !

A l’aube de l’élection présidentielle et celles législatives qui, en principe, devraient avoir lieu cette année, le CFM ou Conseil du « Fampihavanana Malagasy » s’érige en garant de la stabilité politique.

A haut risque ! En général, c’est la perception du grand nombre – en allant de l’opinion publique aux politiciens, en passant par les observateurs et les analystes politiques – chaque fois que le sujet relatif aux élections, notamment présidentielles, est mis au centre des débats. Nonobstant le fait que la Ceni ou Commission Electorale Nationale Indépendante conjugue beaucoup d’efforts pour que le processus électoral aille dans le bon sens, la stabilité est loin d’être au rendez-vous.

Tensions. Avant le scrutin, doit-on connaître les noms des candidats dont les candidatures sont validées par la Haute Cour Constitutionnelle (HCC). Il en est de même pour celles qui sont rejetées. Par rapport à ce point, si les projets de loi relatifs aux élections viennent à être votés par le Parlement, lesquels sont taxés d’exclure l’ancien chef de l’Etat Marc Ravalomanana, va-t-il avoir une crise comme ce dernier l’avait, sans cesse, claironné ? Mais ce n’est pas tout. Quid de l’ambiance postélectorale particulièrement délicate, notamment, avec les suspicions – assez tôt – de fraudes électorales et de manœuvres dolosives fomentées par telle ou telle entité ? De surcroît, l’article 64 du projet de loi en question donne, par exemple, la victoire au plus âgé en cas d’égalité au second tour. Une disposition extrêmement controversée et qui risque non seulement d’envenimer la situation mais aussi et surtout de biaiser les résultats.

Parole donnée. C’est justement pour éviter des scenarii susceptibles de porter atteinte à la stabilité politique que le CFM ou Conseil du « Fampihavanana Malagasy » se porte « garant de ladite stabilité avant, pendant et après les élections ». D’après les explications fournies par cette entité sur une station radio privée, il ne s’agit guère d’empiéter sur la mission de la Ceni ou à celle du ministère de l’Intérieur mais d’instaurer un climat favorable à la tenue des élections. Pour Maka Alphonse, cette initiative ne date pas d’aujourd’hui. « Des rencontres avec les forces vives de la Nation, les anciens chefs d’Etat ont été effectuées. A l’issue, nous avons pris en note leurs desideratas », a-t-il rappelé. Pour être à même de garantir cette stabilité politique qui ne relève pas tellement de ses attributions, le CFM entend mettre en place quelques recommandations, en l’occurrence l’instauration de la culture du dialogue, le respect de la parole donnée et la concrétisation des engagements signés.

Confiance. Cette mission herculéenne que le CFM va assurer est loin d’être une mince affaire. « La principale problématique est de savoir comment va-t-on arriver à instaurer un climat de confiance car actuellement, on parle beaucoup déjà, par exemple, de fraudes électorales. Il faut éviter cela. Quand un candidat est élu, il est élu. Quand il ne l’est pas, il ne l’est pas », a souligné Maka Alphonse. Dans une certaine mesure, cela revêt un caractère véridique. Néanmoins, si le CFM veut garantir la stabilité et instaurer la véritable confiance, il devrait vérifier qu’aucune supercherie n’est concoctée. Autrement, les efforts ainsi déployés seront réduits en vain. Et quand cet organe fait de la confiance son leitmotiv, il faut commencer par convaincre le régime de jouer à un jeu démocratique et d’éviter d’éliminer des potentiels candidats par tous les moyens, en particulier, juridiques. A suivre.

Aina Bovel

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