
420 danseurs, B-boys, Mc, Dj et passionnés sont venus en masse investir le palais des sports hier. Un beau monde qui voit et participe activement à la promotion des talents malgaches.
Le rideau est tombé sur la cinquième édition du festival de danse urbaine Battle for peace-Ambony Ambany. Hip-hop, break dance, debout et au sol ont été au menu. Indéniablement, le niveau de la danse malgache passe à la vitesse supérieure. Durant l’évènement, des danseurs issus de toute l’île se son relayés pour finalement se retrouver sur la grande scène du palais des sports Mahamasina hier. Pour 2018, les danseurs ont particulièrement participé.
Dans toutes les catégories, des groupes et des talents se sont démarqués. Durant le concours 8vs8, les crews ont donné le meilleur de tout un chacun. Ensemble, mais aussi grâce à certains B-boys, certaines compagnies ont fait plus d’effet que d’autres, séduisant à la fois le public et les membres du jury, à l’instar de Bigzaza du Moustik-crew. Sous les yeux experts des membres du jury, constitué par Lionel et Elie danseurs Réunionnais ainsi que Daddy et Luk, chorégraphes malgaches.
Selon Daddy de la Compagnie Up The Rap, et organisateur de l’évènement, « ce cinquième anniversaire est un hommage à Rudy Rehava, grande figure de la danse urbaine malgache disparu en novembre. Pour ce faire, nous avions mis en représentation récemment « Nofy ve sa? », une pièce qu’il a écrit en 2001. Le tout est centré sur cette optique sans perdre du vue pour autant le premier but du festival qui est de rehausser le niveau des danseurs malgaches », relate-t-il. Pour le moment, le plus important est de mettre plus de technique dans les mouvements tout en stimulant la créativité. Comme la danse évolue avec le temps, il est toujours intéressant de suivre le courant tout en se démarquant ».

Danse pour la paix. Il est important de noter que, grâce à la complicité du danseur malgache Daddy de la Cie Up the Rap et membre de la Dance Team internationale, l’association Dance Team Madagascar a vu le jour en 2013. Branche active de la Dance Team internationale, la Dance Team Madagascar souhaite faire des danses urbaines et contemporaines, un outil d’éducation performant. Etant donné que la danse est une forme d’éducation en elle-même. Il s’agit d’abord de l’éducation et le maintien du corps puis vient l’éducation sociale. La danse nous apprend surtout lors de la période d’adolescence, à mieux vivre en société et avoir des objectifs dans la vie. C’est bel et bien cette vision que l’association désire transmettre à la nouvelle génération de danseurs d’aujourd’hui.
Championnat du monde. « Nous favorisons la démocratisation de la danse auprès des jeunes en organisant ce concours inter-établissement», continue Daddy. Par ailleurs, l’association Dance Team Madagascar organise de nombreuses manifestations toujours dans le cadre de la danse, à part le festival. Effectivement, le mois de juillet sera consacré au « Battle of the year », un événement durant lequel sera désigné le champion de Madagascar qui ira défendre les couleurs au championnat du monde au mois de Novembre.
Zo Toniaina