
La 2e édition des Assises de la Coopération Internationale des Collectivités malagasy et françaises durera trois jours à l’hôtel Carlton.
Il y a une complémentarité incontournable et une certaine similarité entre Madagascar et la France. En effet, les deux pays ont chacun 22 régions. Jusqu’ici, « treize régions de la Grande île ont été jumelées aux régions de France. Leurs accords de coopération touchent entre autres, les domaines de l’agriculture, de l’élevage, de l’artisanat et du tourisme. Je souhaite que cette coopération décentralisée s’étend sur toutes les régions du pays », a évoqué le Président de la République, Hery Rajaonarimampianina, lors de l’ouverture de la 2e édition des Assises de la Coopération Internationale des Collectivités Malagasy et Française (AICT 2018) hier à l’hôtel Carlton.
Echanges d’expériences. Notons que les premières Assises de la Coopération Décentralisée se sont tenues en 2006 et ont connu un succès. Pour cette 2e édition, il y a 450 participants dont 177 représentants des collectivités malagasy et 237 collectivités françaises. En outre, une quarantaine de représentants d’organisations et partenaires oeuvrant pour la coopération, y sont également présents. Des Collectivités Territoriales Décentralisées (CTD), le secteur privé, les autorités étatiques ainsi que des délégués de société civile issus de la Grande Ile et de l’Hexagone effectueront ainsi durant trois jours, des échanges d’expériences tout en discutant des enjeux et des défis à relever dans le cadre de cette coopération décentralisée franco-malagasy. Quatre thématiques y seront d’ailleurs abordées, à savoir la jeunesse, la gestion des risques et des catastrophes, et le développement économique local ainsi que l’eau, l’assainissement et l’hygiène. L’établissement des accords de coopération dans les années à venir, n’est pas en reste.
Patrimoine mondial. En fait, « une collectivité décentralisée est importante car cela aide à établir une décentralisation effective au niveau des CTD tout en faisant face au plus grand problématique qu’est l’accès au financement. La collaboration entre toutes les parties prenantes s’impose également », a fait savoir Lalao Ravalomanana, le Maire de la Commune Urbaine d’Antananarivo qui est jumelée avec la région Île-de-France depuis 28 ans. Cette dernière représentée par Jerôme Chartier, le premier vice-président du Conseil Régional, a annoncé pour sa part que sa grande ambition étant d’inscrire Antananarivo dans le patrimoine mondial de l’UNESCO afin de développer le tourisme, et ce, via la valorisation de son patrimoine. Le développement du projet de mobilité urbaine constitue également son engagement. Par ailleurs, la présidente du groupe pays Madagascar-Cité Unifrance, Isabelle Boudineau a dressé un bilan de la coopération entre les collectivités des deux pays depuis la tenue des premières assises. « Il y a eu des réussites et un ralentissement temporaire de la coopération en raison du problème politique survenu à Madagascar. Maintenant, plus d’une vingtaine de coopérations décentralisées se déploient. Il s’agit entre autres de la gouvernance locale et du développement économique local », a-t-elle soulevé.
Retombées économiques. En revenant sur ces deuxièmes Assises de la Coopération Internationale Décentralisée, les régions et les communes de Madagascar dont certaines se sont regroupées en organisations, s’attellent à renforcer leurs coopérations décentralisées tout en nouant de nouveaux partenariats entre collectivités pour le développement local. Il faut savoir que Madagascar compte 1695 communes dont 76 communes urbaines. « Ces coopérations décentralisées doivent avoir des rétombées économiques positives pour chaque collectivité ainsi que des résultats palpables pour la population locale », a conclu Rado Razafindratsima, le président de l’association des communes rurales de la Grande île.
Navalona R.