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samedi, juillet 5, 2025
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Big Sister Movement: Mettre fin aux mariages précoces et aux mutilations sexuelles féminines

Si Madagascar est confronté depuis des décennies, sinon des siècles, au problème lié au mariage précoce, indissociable avec celui de la grossesse précoce, la question relative aux mutilations sexuelles féminines ne figure pas dans les mœurs et pratiques ancestrales malgaches, contrairement à d’autres pays d’Afrique.

 

La création du mouvement « Big Sister Movement », lancé à l’occasion de la journée mondiale des droits des femmes, le 8 mars 2018, est une étape importante pour les femmes africaines, décidées à prendre les rênes, afin de mettre fin aux mariages précoces surtout à l’excision et aux mutilations sexuelles féminines, des pratiques largement répandues en Afrique et associées à une véritable abomination. Faut-il rappeler que sur le continent africain, 6000 jeunes filles sont mutilées chaque jour tandis que 200 millions de femmes vivent avec les effets de l’excision/des mutilations sexuelles féminines. Le fléau continue de concerner 30 millions de filles, exposées à ces mêmes risques au cours des prochaines décennies.

 

Coalition. Le Big Sister Movement (BSM) est la plus grande coalition d’ONG locale, dirigée par des femmes survivantes de l’excision/des mutilations sexuelles féminines, issues de Gambie, de Sierra Leone, du Nigeria, du Kenya et de Somalie. Le BSM a pour but de permettre aux survivantes, par le témoignage et l’action, de raconter leur propre histoire, de promouvoir et de trouver des solutions populaires au problème de l’excision et des mutilations sexuelles féminines en Afrique. Jaha Dukureh, l’une des membres à l’origine de cette coalition et nominée au Prix Nobel de la Paix 2018, a souligné la détermination avec laquelle le mouvement entend atteindre ses objectifs : « Depuis trop longtemps, les organisations internationales dirigent cette campagne en Afrique, mettant en place des programmes avec la coopération d’activistes locaux au sein de nos communautés. Le temps est venu, pour les Africains des quatre coins du continent et du monde, de prendre les rênes de cette campagne et de mettre fin aux mutilations sexuelles féminines et aux mariages précoces en Afrique d’ici 2030 ».

 

Changer les considérations. Il s’agit d’une initiative féminine qui ambitionne de changer quelques considérations autour de la femme africaine. « Les Africaines ont tendance à être perçues comme des femmes qui ont besoin d’être sauvées. Elles ne sont jamais considérées comme des femmes capables de sauver les autres. C’est cela que le Big Sister Movement veut changer. C’est la raison pour laquelle, nous avons choisi la Journée Internationale de la Femme pour lancer notre mouvement, précisément pour incarner cette vision », déclare alors Augustine Abu, membre du BSM. Ce mouvement qui vise l’interdiction des mutilations sexuelles féminines en Afrique, veut s’assurer que cette interdiction est mise en œuvre dans tous les pays membres de l’Union Africaine, où ces pratiques restent prédominantes, au moyen de formations stratégiques, responsabilisant les leaders populaires et les équipes de campagnes.

Recueillis par Hanitra R.

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