Le succès remarqué du déplacement à Ambilobe a couronné un début de campagne médiatique très réussi d’Andry Rajoelina. Cette marée humaine montrée par l’équipe de l’ancien président de la Transition a fait son effet sur le camp adverse. Les responsables de la communication du régime ont donc relancé leur offensive. Ils ont montré les foules en liesse lors des manifestations organisées par le HVM en province. La contre offensive des partisans du chef de l’Etat est donc maintenant lancée.
La guerre médiatique est lancée
C’est la réponse du berger à la bergère. Le malaise dans les rangs des partisans du président de la République, candidat certain à sa propre succession était réelle après le retour tonitruant de l’ancien président de la Transition sur le devant de la scène. Le regain de popularité enregistré par ce dernier a, comme nous le disions précédemment, obligé les stratèges d’Hery Rajaonarimampianina à réagir. Les différentes inaugurations organisées ces derniers temps par ce dernier n’ont pas véritablement « boosté » sa cote auprès de la population tananarivienne. Ce sont donc les rassemblements organisés par le HVM en province qui ont été mis en valeur. Les organes de presse favorables au régime ont donc fait leur gros titre sur les foules présentes. Les clichés de ces manifestations donnent une impression de liesse. On ne peut rien reprocher aux communicants du régime, car ils ne veulent pas laisser à Andry Rajoelina le monopole du succès populaire. C’est de bonne guerre. Ils ont donc décidé de répondre avec vigueur aux initiatives de leurs adversaires. On attend donc la suite de ce qu’on peut qualifier d’escarmouches médiatiques. A présent, chaque camp va essayer de montrer qu’il a plus de partisans que celui d’en face. Chacun tentera d’impressionner grâce aux mouvements de foule qu’il provoquera lors de ses déplacements. L’ancien président de la Transition a pris une certaine avance dans la conquête de l’électorat. Le régime n’entend pas lui laisser le champ libre. Désormais, la guerre médiatique est déclarée.
Patrice RABE