La députée Rabetafika Norovelo Roberthine a dû se mordre les doigts après son esclandre à l’Assemblée nationale avant-hier. Ses propos maladroits pour ne pas dire méprisants envers les journalistes présents ont provoqué un véritable tollé dans la profession et lui ont valu les foudres des internautes. Le slogan « je suis maimbo helika » est devenu le cri de ralliement de tous ceux qui ont été choqués par son attitude peu démocratique. Tous ceux qui sont tentés d’écarter la presse lors de cette session extraordinaire y réfléchiront à deux fois avant de mettre cette dernière à l’index.
Une attitude outrancière unanimement condamnée
Ce fut une réaction épidermique qui peut même être qualifiée d’irréfléchie. La députée élue à Isandra, excédée de voir tous ces journalistes venus à l’Assemblée nationale s’est emportée et a exigé qu’ils sortent. Cet excès de zèle qu’elle a manifesté était à son avis tout à fait justifié, car il s’agissait d’une commission plénière. Les députés de l’opposition ayant pris fait et cause pour les membres de la presse ont provoqué la colère de leurs collègues soutenant le régime. Le ton est monté et c’est dans ce contexte qu’ont été prononcés ces mots malheureux. En parlant de l’odeur d’aisselle régnant dans le coin de la salle occupée par les journalistes, cette parlementaire a provoqué un chahut indescriptible. Le président de séance, pour calmer les esprits, a autorisé la présence des membres de la presse, mais le mal a été fait. La séquence a été filmée et vue par les téléspectateurs. Elle est passée en boucle sur les réseaux sociaux. Les internautes n’ont pas mâché leurs mots pour exprimer leur indignation. Les quotidiens de la capitale n’ont pas été en reste. Cependant, à quelque chose, malheur est bon. C’est une séance plénière qui s’est tenue hier. Les membres de la société civile sont venus présenter leurs remarques et leurs propositions d’amendements sur les projets de loi électorale. En somme, tout est revenu dans l’ordre.
Patrice RABE