La troisième édition de la formation organisée par l’Unesco, financé par Peace Building Fund, constituant le projet Institutions Démocratiques, a commencé le 12 mars pour s’achever le 16 à l’hôtel le Pavé à Antaninarenina. Une vingtaine de journalistes en provenance de huit régions, avec cinq stagiaires et étudiants de grandes écoles, participent au nouveau thème de cette promotion « La redevabilité des instances représentatives envers le public : cas du Parlement et du Ministère des Finances et du Budget» faisant suite à la « Lutte contre la Corruption » de la seconde édition de l’an dernier.
Des spécialistes en économie et finances publiques (Antsa Ramaroson), puis en gestion du Parlement (Calvin Randriamahafanjary) ont partagé leur savoir-faire et expérience aux journalistes pour maîtriser respectivement ces matières et les rouages de l’entité de la Chambre basse. Partant de ces connaissances, les laisser-aller et gaspillage de la chose publique sautent aux yeux pour en faire un simple article de presse. Ensuite reste à s’introduire au « pourquoi et comment » de la question que tout un chacun se pose pour établir l’hypothèse. L’investigation commence là où s’arrête le journalisme conventionnel.
Les techniques du journalisme conventionnel et celui de l’investigation ont été largement développées par Gerard Rakotonirina, président de l’ordre des journalistes et directeur de publication du magazine « Trandraka » et le rédacteur en chef Yves Samoelijaona. Didi Ratsimbazafy s’est chargé du volet « journalisme d’investigation ». En même temps et complétant la transmission du savoir, les deux magnats de la formation en journalisme : Louis Rasamoelina et Alphonse Andriamahaly, ont enseigné à des centaines de néophytes. Leur formation est suivie d’exercices et corrections de cas concrets « une chance incomparable pour les formés » dixit Louis Rasamoelina que les écoles de journalisme habituel ne pratiquent pas encore. Les deux compères travaillent souvent ensemble et ont obtenu les mêmes bourses pour la France, l’Angleterre, l’Italie, les Etats-Unis. Ils parlent parfaitement la langue de Molière et de Shakespeare, et exigent une écriture correcte et sans fautes en Malgache.
Charles RAZA