Les administrateurs civils travaillant au niveau de la FOP menacent de faire un « ampamoaka » si aucune mesure ne sera prise dans les jours qui viennent.
Guerre déclarée entre le ministre de la Fonction Publique Maharante Jean de Dieu et les administrateurs civils détachés au sein de son département. Ces derniers montent au créneau et dénoncent le népotisme au sein dudit Ministère. D’après eux, les techniciens de l’Administration sortants de l’Ecole Nationale de l’Administration de Madagascar (ENAM) sont mis à l’écart pour les nominations aux postes à responsabilités tels que directeurs et chefs de service. Le bras de fer entre le Corps des administrateurs civils et le ministre responsable de la FOP dure déjà depuis quelques semaines. Le risque d’un scandale n’est pas à écarter dans les jours qui viennent. En effet, les administrateurs civils exigent une abrogation « collective » de tous les hauts responsables qui ne remplissent pas les critères. D’après les explications, bon nombre d’entre eux ne disposent pas des expériences et des qualifications requises pour diriger une direction au sein d’un Ministère. Les administrateurs civils menacent ainsi de faire un « ampamoaka » si aucune mesure ne sera prise dans les jours qui viennent. En effet, ces responsables prévoient d’organiser une conférence de presse incessamment afin d’exprimer leur mécontentement.
Pressions. Il convient de noter que les administrateurs civils ont déjà rencontré à trois reprises le ministre Maharante Jean de Dieu pour lui faire part de leur frustration. Une rencontre avec le Premier ministre Olivier Mahafaly Solonandrasana qui, lui aussi, fait partie du Corps des administrateurs civils, aurait déjà eu lieu également mais pour le moment, les pourparlers n’ont rien donné. En tout cas, le numéro Un de la Fonction Publique campe sur sa position et refuse de céder aux pressions. La semaine dernière, le jour où les employés des zones franches ont organisé une manifestation au bureau du Ministère de la Fonction Publique aux 67 ha, des affichages liés à cette revendication des administrateurs civils ont circulé dans les couloirs dudit Ministère. Quoiqu’il en soit, cette « guerre froide » entre Maharante Jean de Dieu et les administrateurs civils risque d’exploser à tout moment. Histoire à suivre.
Davis R