Ce garçon a été abusé sexuellement à de nombreuses reprises par le chef de son quartier. Il a été victime de sodomies répétitives et actuellement, il suit un traitement sévère. Quant à son violeur, il a été condamné à une peine de deux ans d’emprisonnement, deux millions Ar d’amende plus cinq millions Ar de dommages et intérêts. Le garçon vit chez sa grand-mère non loin du domicile de ce dernier.
Depuis le début de l’année 2017, la grand-mère de la victime avait constaté un changement dans le comportement de son petit fils. Il faisait l’école buissonnière, et fréquentait des salles de jeux vidéo. Il faisait la sieste pendant des heures et quand sa grand-mère lui demandait s’il était malade, il répondait : « Non, je n’ai rien !». Cependant, sa démarche était déformée et sa grand-mère commençait à soupçonner quelque chose. Ce 20 février 2018, la femme du président est allée voir la grand-mère du gamin. Elle a commencé par raconter les abus sexuels commis par son mari sur le gamin. La famille de ce dernier, horrifiée, l’a interrogé et le garçon a raconté que le président l’avait menacé avec un objet électrique et l’avait prévenu que s’il parlait, il serait électrocuté. Et en retour après chaque rapport sexuel, l’ignoble individu lui remettait la somme de trois mille Ar pour son goûter. L’acte avait lieu en l’absence de l’épouse de ce dernier qui partait tôt le matin travailler. Après avoir pris connaissance de cet acte ignominieux, la grand-mère a alerté les gens du quartier Ces derniers sont tout de suite allés voir la police, puis ont emmené le garçon chez le médecin. Ils n’ont malheureusement pas pu connaître le résultat des examens, mais on leur a quand même dit que l’adolescent avait été victime de nombreux actes de sodomie. La famille a attendu en vain durant une semaine la suite de cette affaire, La grand-mère est alors retournée au commissariat de police et son obstination a payé car le dossier a été déféré au parquet. Le chef de quartier a été placé sous mandat de dépôt. Le lundi 6 mars le procès a eu lieu au tribunal de première instance. Mardi 13 mars, le verdict est tombé : deux ans d’emprisonnement, deux millions Ar d’amende et cinq millions de dommages et intérêts. Le gamin continue de recevoir des soins. Il n’a pas seulement subi des dommages physiques, mais il est psychologiquement en état de choc. Ses parents craignent de voir le chef de fokontany échapper à sa condamnation car il répète qu’il est protégé par des personnalités haut placées.
Angéline Coutiti