Les femmes font partie des composantes indispensables pour le développement. Et pourtant, force est de reconnaître que jusqu’à maintenant, les projets de société qui ont fait l’objet de présentation publique n’abordent pas suffisamment l’approche genre et ne participent pas véritablement à la promotion de la Femme. C’est la perception du Cram (Cercle de Réflexion pour l’Avenir de Madagascar), qui fait partie de ces structures du Front Patriotique pour la Reconstruction de Madagascar (FPRM), soutenant l’ancienne juge internationale Arlette Ramaroson à la prochaine présidentielle. Dans un communiqué en date du 15 mars dernier, Joël Harison Marie René, le président du Cram, explique le concept. Il estime, ainsi, que basculer vers cette promotion de la femme s’effectue par le biais d’un projet dénommé « tetik’asa soa iombonana izay miainga any amin’ny fokontany ». Mais quand ? « En cinquième République », poursuit-il, c’est-à-dire, après avoir élu Arlette Ramaroson à la tête du pays et entamé les différentes réformes que le Cram a toujours avancées. Pour être à même de comprendre l’ossature du projet en question, Joël Harison Marie René n’a pas manqué d’ajouter les précisions nécessaires et pour commencer, un « Conseil National pour la Reconstruction de Madagascar » sera à mettre en place.
Parité. Au préalable et sur la base des éclaircissements fournis, des techniciens issus de toutes les régions de Madagascar assureront l’établissement des stratégies de développement de chacune d’entre elles. A noter au passage que d’après la vision du Cram, les régions seront dotées du statut de « région autonome », toujours en Cinquième république. L’élection primaire des membres aura lieu lors des réunions des Fokontany. Il s’agira de quatre hommes et quatre femmes. Ensuite, ce même processus se poursuivra jusqu’au niveau des Régions, en passant par les communes, pour élire ceux et celles qui vont constituer définitivement le Conseil. Après cette étape, il sera question de mettre sur pied la commission qui « prendra en charge » la gente féminine. Cette commission assurera comme responsabilités, entre autres, d’agencer la plateforme (qui aura été instaurée) des associations des femmes dans tous les Fokontany, Communes et Régions autonomes ; d’élire quatre femmes membres de cette plateforme qui prendront note des besoins de la population pour améliorer ses conditions de vie ; ou encore d’établir les stratégies pour la promotion et la protection des droits de la Femme.
Aina Bovel