La majorité présidentielle est en train de réussir son coup au détriment des inconditionnels d’Andry Rajoelina.
La Plate-forme pour la Majorité Présidentielle est plus que jamais déterminée à aller jusqu’au bout de ses actions. En effet, après avoir adopté le nouveau règlement intérieur de l’Assemblée nationale, les députés pro-Rajaonarimampianina sont partis à la (re)conquête du perchoir, et ce après avoir perdu lors des premières élections de la mise en place du bureau permanent de la Chambre Basse. Hier, les députés de la PMP se sont réunis au siège du parti HVM (Hery Vaovao ho an’i Madagasikara) à Antanimena. C’était au cours de cette réunion que la plate-forme a décidé de reconduire la candidature du député d’Andapa Jean Max Rakotomamonjy à la présidence de l’Assemblée nationale. En fait, ce sera la deuxième tentative de placer l’élu d’Andapa, non moins ancien ministre du Tourisme, à la tête de la Chambre Basse. Jean Max Rakotomamonjy a été présenté lors des premières élections de la mise en place du bureau permanent de l’Assemblée nationale par la PMP contre Christine Razanamahasoa du Mapar. Résultat : 77 voix pour le député d’Ambatofinandrahana contre 69 voix pour le poulain de la Majorité Présidentielle.
Mauvaise surprise ? La défaite de Jean Max Rakotomamonjy était due au fait qu’il a été imposé par Ambohitsorohitra. Alors que la plupart des députés de la PMP a opté pour la candidature de l’élu d’Antalaha Laisoa Jean Pierre dit Jaovato. Cette fois-ci, le même scenario risquerait de se reproduire. Le député d’Andapa sera le candidat unique de la Plate-forme pour la Majorité Présidentielle, certes, mais certaines ambitions cachées pourraient fragiliser sa chance. Car il faut reconnaître l’existence de certaines personnalités influentes au sein de cette majorité présidentielle, pour ne citer que Jean Jacques Rabenirina (Betioky Sud), Hary Andrianarivo (Ambositra), Siteny Andrianasoloniaiko (Toliara I), Laisoa Jean Pierre dit Jaovato et Me Hanitra Razafimanantsoa. Quoi qu’il en soit, l’actuel bureau permanent de l’Assemblée nationale présidé par Christine Razanamahasoa n’a aucune chance de rester. Le Conseil des Ministres de demain prendrait le décret de convocation de la deuxième session extraordinaire de la Chambre Basse qui s’ouvrirait jeudi ou vendredi prochain.
RAJAOFERA Eugène