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mercredi, mai 14, 2025
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Andry Rajoelina : « Non au forcing du pouvoir sur les lois électorales »

Andry Rajoelina dénonce un calcul politique du régime HVM.

L’ancien président de la Transition est sorti de son mutisme pour dénoncer « un calcul politique des tenants du régime qui s’accrochent à leur siège ».

« Ces lois favorisent le candidat du pouvoir. Elles n’apporteront pas l’apaisement et provoqueront une situation de troubles ». C’est ce qu’a déclaré l’ancien président de la Transition, Andry Rajoelina à propos des lois électorales qui sont actuellement en cours d’adoption au Parlement. En effet, l’ex-homme fort du pays est sorti de son mutisme et dit « non au forcing du régime HVM dans l’adoption de ces textes électoraux ». « Des textes dont l’esprit tend à favoriser le candidat du régime », selon ses dires. Au cours d’une émission spéciale diffusée hier soir sur TV Plus et VIVA TV, Andry Rajoelina a dénoncé entre autres, l’article 22 du projet de loi organique relative au régime général des élections et référendums qui stipule que « tout citoyen qui ne figure pas sur la liste électorale peut, dans un délai de 10 jours après l’affichage de l’avis de dépôt de la liste électorale au bureau du « Fokontany », demander son inscription, s’il justifie d’une absence pour des motifs sérieux lors de la période de recensement. Si la Commission locale de recensement des électeurs juge fondé le motif de l’absence, elle en prend acte et transmet les informations correspondantes au démembrement de la CENI au niveau du District afin qu’il soit procédé à son inscription ». « Une disposition bafouant les droits fondamentaux des citoyens et tendant vers l’exclusion d’électeurs », estime le numéro Un du MAPAR. Et lui de faire savoir au passage qu’actuellement, bon nombre de personnes en âge de voter ne figurent pas encore sur la liste électorale. Une situation qu’il juge « accablante », tout comme le fait que ces lois n’existent même pas en version malgache.

Un recul. Nul n’ignore en effet que les responsables des « Fokontany » connaissent généralement la tendance politique des habitants de leur circonscription. Cette disposition pourrait donc être utilisée pour écarter les partisans de tel ou tel candidat. D’après l’ancien président de la Transition, « les lois électorales que le régime HVM veut adopter à tout prix signifie un recul de plusieurs années par rapport aux acquis démocratiques ». Et lui de citer notamment l’article 151 qui stipule qu’ « à l’ouverture du bureau de vote, 2 membres du bureau électoral sont tirés au sort séance tenante, pour signer au dos des bulletins uniques. Les bulletins qui ne comportent pas les deux signatures sont nuls ». Même souci en ce qui concerne l’article 110 forçant les médias privés à accorder un temps de parole équitable pour tous les candidats durant la période de campagne électorale ; et l’article 60 autorisant les fonctionnaires et les représentants des services déconcentrés à faire campagne au profit d’un candidat en déhors de leurs heures de service. Selon ses dires, cette décision est contraire à l’article 39 de la Constitution sur la neutralité de l’Administration. L’ancien président de la Transition dit « non » aussi à l’article 56 qui prévoit 7 jours de campagne seulement pour le second tour de la Présidentielle. Une durée insuffisante pour une élection aussi importante pour l’avenir de tout un peuple.

Fraudes électorales. Selon Andry Rajoelina, « l’esprit général de ces lois électorales prouve que les dirigeants actuels continuent de favoriser la politique de l’infantilisation du peuple ». Un comportement qui n’étonne point dans la mesure où les tenants du pouvoir ont toujours eu tendance à interpréter les textes selon leur guise et conformément à leurs intérêts. Aussi, l’ex-Chef de l’Etat tient-il les tenants du HVM comme responsables devant l’histoire de ce qui pourrait se passer au pays avec l’adoption au forceps de ces lois électorales. « J’ai accepté de renoncer à ma candidature en 2013 pour éviter les troubles et les affrontements », a-t-il rappelé. Et de soutenir au passage la déclaration de l’Union Européenne qui trouve que l’actuel Code électoral est conforme au standard international et peut encore servir à organiser les prochaines élections. « Halte au non respect de la loi et à la manipulation des textes pour servir les intérêts des dirigeants », a lancé l’ancien numéro Un d’Iavoloha. Et de déclarer dans la foulée : « aucun Malgache n’acceptera plus que son choix soit détourné lors de la Présidentielle ». Une mise en garde à peine voilée lancée à l’encontre de ceux qui envisagent d’opter pour les fraudes électorales.

Hélicoptère. Pour ce qui est de l’alliance entre députés TIM et MAPAR, Andry Rajoelina d’expliquer que face au danger engendré par l’adoption de ces lois anticonstitutionnelles, toutes les forces politiques doivent unir les forces pour les intérêts supérieurs de la Nation. Il a également profité de cette émission spéciale pour démentir les rumeurs selon lesquelles, il a acheté un hélicoptère en vue de la campagne électorale. « Il n’y a pas de mal à en acheter, cependant, cet hélicoptère ne m’appartient pas », a-t-il soutenu. Et de laisser entendre au passage qu’il dispose des preuves et les documents sur les véritables propriétaires de cet hélicoptère.

Davis R

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