
« Toko telo » a été et restera un trio. Et il garde le même objectif : porter haut le flambeau malgache sur la scène internationale. C’est avec son nouvel album intitulé « Diavola », présenté samedi dernier que le groupe continue son aventure musicale.
Du romantisme, de l’émotion, de la technique, de la complicité, une voix unique… Celle de Monika Njava, portée par les sons du six cordes de D’Gary qui valse et se mélange à la perfection aux sonorités de la guitare de Joël Rabesolo. « Toko telo », c’est désormais cette image de deux grands guitaristes, évoluant chacun dans son monde. L’un ancré profondément dans la tradition, l’autre avec cette ouverture à l’Occident, mais qui peuvent s’accompagner sans jamais s’effacer. Et cette chanteuse charismatique qui en impose par sa seule présence mais surtout par sa voix. Une sensation de bonheur inédite, désormais compilée dans un album. Depuis le mois décembre, « Toko telo » a effectivement repris les choses là où il les a laissées. Pour le groupe, pas question de s’arrêter en si bon chemin. « C’est ce qu’aurait voulu Régis Gizavo ! » Joël Rabesolo reprend donc le flambeau. Le trio poursuivra désormais sa conquête du monde et du marché musical international avec « Diavola ».
Complémentaires. « Diavola », c’est un album de dix titres qui va prochainement et on l’espère, éblouir les mélomanes du monde comme l’ont été les quelques personnes qui ont eu le privilège de l’apprécier en grande première samedi dernier chez la chanteuse, à Tsimbazaza. Un opus ancré profondément dans la tradition. Un opus dans lequel on redécouvre D’Gary, où l’on apprécie les guitares saturées inspirées du « tsapiky », les solos incroyablement raffinés où se glissent, au détour des arpèges malgaches, la note « bluesy », parfois aux accents folk ou même flamenco, ornés par des sons plus occidentaux aux techniques bien propres du gaucher Joël Rabesolo.
Au milieu de toute cette sonorité à en faire rêver plus d’un… cette touche féminine qui n’est pas seulement là pour faire joli. Monika complète le tout. Sa voix nous transporte dans les coins les plus reculés de la Grande Ile, nous fait ressentir la détresse des gens dans la ville natale de D’Gary et joue avec nos émotions. « Diavola », c’est cette différence et cette originalité qu’apporte chacun des membres pour faire vibrer le public qui pourra redécouvrir « Toko telo » sur la scène internationale dès le mois d’avril.
Joël. Il ne remplace pas Régis Gizavo, il lui succède, tout simplement ! « Toko telo » a été et restera un trio. Joël Rabesolo devient le troisième membre du groupe. « Nous avons auditionné plusieurs musiciens, mais aucun ne nous a satisfait. On trouvait toujours à redire sur leur performance. Ils ne mettaient pas en avant leur personnalité, mais essayaient de copier le style de D’Gary. Donc, on s’est dit, pourquoi pas Joël. Il a joué avec nous. Son interprétation et sa prestation étaient tout simplement parfaites. On en avait la chair de poule. Et puis, il est tellement complémentaire avec D’Gary. La question ne se posait donc plus. Joël était pris d’office », fait savoir Monika Njava. Pour ce nouveau chapitre de son histoire, c’est avec « Diavola » que le trio continue donc sa route.
Mahetsaka