Pour la première fois, la Banque africaine de développement (BAD) a publié des résumés des Perspectives économiques en Afrique (AEO), son principal rapport phare, en trois langues africaines: l’arabe, le haoussa et le kiswahili. Ces trois langues sont parmi les plus parlées par plus de 300 millions d’Africains. La publication du rapport dans les langues locales vise à accroître l’accessibilité des résultats de la publication à un large segment d’Africains et à promouvoir l’inclusion linguistique. Cette publication est également la dernière innovation visant à accroître la pertinence et l’actualité des Perspectives économiques en Afrique. Pour la première fois depuis quinze ans, l’édition 2018 du rapport a été lancée au début de l’année, le 17 janvier 2018, au siège de la Banque par le président de la Banque Africaine de Développement, Akinwumi Adesina. L’édition 2018 des Perspectives économiques en Afrique se concentre sur l’infrastructure. Comme l’a souligné le président de la Banque, « les projets d’infrastructures comptent parmi les investissements les plus rentables que puisse réaliser une société. Lorsqu’ils sont productifs, ils contribuent de manière significative à stimuler et à soutenir la croissance économique d’un pays », a-t-il indiqué. Selon les résultats préliminaires, la BAD estime que, les investissements nécessaires pour les infrastructures se situeront entre 130 et 170 milliards USD par an.
Pointus. Les rapports Perspectives économiques régionales pour les cinq sous-régions de l’Afrique, ont été également publiés le 12 mars 2018, dans les centres régionaux de la Banque. Ces rapports portent sur les domaines prioritaires de chaque sous-région, et fournissent une analyse économique et financière, en considérant la dimension sociale. Avec ces nouvelles améliorations, la Banque vise à transformer la série des Perspectives économiques en Afrique (éditions principales et régionales) en un phare fournissant une analyse complète et rigoureuse, des données fiables et à jour, et des documents de référence sur les défis de développement pour les chercheurs et investisseurs, la société civile, les partenaires au développement et les médias. Dans les années à venir, un accent particulier sera mis sur la promotion de l’inclusion linguistique en augmentant le nombre de langues locales dans lesquelles l’OEA sera publié.
Recueillis par Antsa R.